révisionniste

RÉVISIONNISTE

adjectif
Étymologie : xixe siècle. Dérivé de révision.
1.  Qui réclame la révision d’une loi, d’une décision de justice, etc. ou qui est favorable à cette révision. Opposés aux lois constitutionnelles de 1875, les partisans du général Boulanger étaient appelés « républicains révisionnistes ». Subst. Le journaliste Bernard Lazare, qui prit la défense d’Alfred Dreyfus après sa condamnation, fut un des premiers révisionnistes.
▪ Par métonymie. Un courant révisionniste.
2.  Se dit d’une personne, d’un groupe qui remet en question la doctrine d’un mouvement, d’un parti politique auquel il appartient. Sous l’influence de Vladimir Jabotinsky, un parti révisionniste fut créé dans les années 1920 pour réformer le sionisme. A été notamment employé de manière polémique dans l’histoire du marxisme pour qualifier les penseurs qui souhaitaient réviser l’ensemble théorique élaboré par Marx et Engels afin de promouvoir le réformisme. Marxistes révisionnistes. Jaurès fut considéré comme révisionniste. Subst. Eduard Bernstein et Otto Bauer ont été traités de révisionnistes par les marxistes orthodoxes.
▪ Par métonymie. Des conceptions révisionnistes.
3.  Se dit d’un historien qui, en élaborant de nouvelles hypothèses, revient sur l’interprétation dominante de faits historiques. Pour ses travaux sur la Révolution, François Furet est parfois classé parmi les auteurs révisionnistes ou, subst., parmi les révisionnistes. Par métonymie. Les thèses d’Ernst Nolte sur les totalitarismes sont qualifiées de révisionnistes.
4.  Se dit, péjorativement, de quelqu’un qui nie le génocide des Juifs par les nazis ou cherche à en minimiser l’ampleur (on dit aussi parfois Négationniste). Un écrivain révisionniste ou, subst., un révisionniste. Par métonymie. Un discours révisionniste.
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