rostre

ROSTRE

nom masculin
Étymologie : xive siècle. Emprunté du latin rostrum, « museau, bec d’oiseau » et, par analogie de forme, « éperon de navire », lui-même dérivé de rodere, « ronger ».
1.  Marque de domaine : Antiquité romaine. Éperon garni de fer ou de bronze dont était armée la proue des navires de combat et qui servait à enfoncer la coque des navires ennemis lors d’un abordage.
▪ Spécialement. Par métonymie. Les Rostres, nom donné à la tribune du Forum d’où les orateurs haranguaient le peuple romain, et dont la base était ornée d’éperons de navire pris aux Volsques lors de la bataille d’Antium en 338 avant Jésus-Christ.
2.  Par analogie. Marque de domaine : zoologie. Nom donné à diverses parties rigides et effilées, situées à l’avant du corps de plusieurs animaux. Chez certains poissons, certains crustacés et chez le charançon, prolongement de la tête ou de la carapace. Le rostre d’un espadon, d’un esturgeon. Le rostre de la crevette rose. Chez certains cétacés, nom donné au prolongement du museau. Le rostre du dauphin. Chez certains insectes et d’autres arthropodes, appareil allongé et pointu qui sert à piquer et à absorber la nourriture par succion. Les Hémiptères, tels la punaise, la cigale ou le puceron, possèdent un rostre. Le rostre denté de la tique. Par extension. Marque de domaine : paléontologie. Partie arrière effilée du squelette interne du mollusque fossile appelé « bélemnite ».
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