sot, sotte

SOT, SOTTE

adjectif et nom
Étymologie : xiie siècle. Issu du latin médiéval sottus, de même sens.

I.

I. Adjectif.
1.  Qui est dépourvu d’esprit, de jugement ; bête, imbécile, idiot. Je ne suis pas assez sot pour vous croire. Ce sont de sottes gens. On lui a fait jouer dans cette affaire un sot personnage. Subst. C’est un sot. Vous êtes une petite sotte. En apposition. Un maître sot, un homme particulièrement stupide.
▪ Par affaiblissement. Qui, dans une situation particulière, manque d’à-propos, de repartie. Suis-je sotte de n’y avoir pas pensé !
▪ Loc. et expr. Une sotte espèce (vieilli), une personne dont on fait peu de cas. C’est un sot en trois lettres, il est vraiment bête. Fam. et vieilli. Quelque sot… (par ellipse de formules comme Quelque sot le dirait, le ferait, y croirait, etc.), pour signifier qu’une question que l’on a feint de poser est en réalité sans objet.
2.  Qui dénote un défaut d’intelligence ; qui témoigne d’un manque de réflexion. Un air sot. Un sot bavardage. Une sotte entreprise. Une sotte fierté, une sotte honte, qui n’a pas lieu d’être, mal fondée.
▪ Prov. À sotte demande, à sotte question, point de réponse. Il n’y a pas de sot métier, il n’y a que de sottes gens.
▪ Par extension. Fâcheux, contrariant ou ridicule. Voilà une sotte aventure. Faire une sotte figure.

II.

II. Nom masculin.
Marque de domaine : théâtre. Personnage des soties médiévales, au comportement et aux propos bouffons, qui, sous le masque de la folie, de la déraison, se livrait à une critique de la société de son temps. Les sots portaient un chapeau muni d’oreilles d’âne et de grelots. Le prince des sots.
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