soupçon

SOUPÇON

nom masculin
Étymologie : xiie siècle. Issu du latin suspectio, de même sens, dérivé de suspicere, « regarder de bas en haut ; suspecter, soupçonner », lui-même composé à partir de sub, « sous, dessous », et specere, « regarder ».
1.  Opinion défavorable que l’on a sur quelqu’un et qui n’est pas totalement établie, présomption désavantageuse ; sentiment de celui qui conçoit une telle opinion, une telle présomption. Un soupçon fondé. Vos soupçons sont injurieux, injustes. Nourrir des soupçons. Égarer, endormir les soupçons. Un soupçon m’a effleuré. Dissiper, combattre, écarter un soupçon. Les soupçons se sont portés sur lui. Sa conduite a inspiré des soupçons. Cet opposant a été dénoncé sur un simple soupçon. Le soupçon s’est insinué, s’est installé dans tous les esprits. Être au-dessus de tout soupçon, hors de soupçon, à l’abri des soupçons, se dit de quelqu’un dont la probité ne peut être mise en doute. Par métonymie. J’ai des soupçons sur sa sincérité. Une conduite exempte de tout soupçon.
▪ Par extension. Impression que l’on a concernant quelque chose, simple conjecture. Ce n’est pas une certitude mais un soupçon. Il n’a pas soupçon des difficultés qui l’attendent, il les sous-estime.
 Titres célèbres : Soupçons, film d’Alfred Hitchcock (1941) ; L’Ère du soupçon. Essais sur le roman, de Nathalie Sarraute (1956).
2.  Très petite quantité, présence infime de quelque chose. Elle a un soupçon d’accent. Donnez-moi un soupçon de cognac. Il pourrait au moins manifester un soupçon de gratitude.
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