sympathie

SYMPATHIE

nom féminin
Étymologie : xve siècle. Emprunté, par l’intermédiaire du latin sympathia, « accord, affinité naturelle », du grec sumpatheia, « participation à la souffrance d’autrui, communauté de sentiments », dérivé de sumpathês, « qui compatit, qui sympathise », lui-même composé à partir de sun, « avec », et pathos, « ce que l’on éprouve, souffrance ».
1.  Penchant spontané qui attire des personnes les unes vers les autres ; sentiment bienveillant que l’on éprouve pour quelqu’un. On percevait une sympathie secrète entre ces deux hommes. Une grande sympathie les unit. J’ai beaucoup de sympathie pour elle. Il ne m’a jamais inspiré de sympathie. Les membres du jury regardaient le candidat avec sympathie. Prendre, avoir quelqu’un en sympathie.
▪ Par extension. Je n’ai guère de sympathie pour ce genre de procédés.
2.  Faculté de prendre part aux peines et aux joies d’autrui ; le fait de se sentir en accord de sentiment avec une personne. C’est un homme capable de sympathie. La sympathie sert en nous de contrepoids à l’intérêt personnel. Témoigner de la sympathie à quelqu’un. Vous avez toute ma sympathie. Veuillez croire à ma profonde sympathie.
 Titre célèbre : Thé et sympathie, film de Vincente Minnelli (1956).
3.  Affinité, correspondance qui unit certaines choses entre elles (vieilli). Dans la pensée néoplatonicienne de Marsile Ficin, l’amour, qui gouverne l’Univers, est conçu comme l’attraction des choses semblables par sympathie. Il y a une sympathie naturelle entre certains sons et les émotions de notre âme. Ces deux couleurs ont de la sympathie. Poudre de sympathie, qui passait pour guérir à distance un blessé quand on la versait sur une arme ou un linge présentant des traces de son sang.
▪ Spécialement. Marque de domaine : musique. Rapport de deux corps sonores qui entrent simultanément en vibration lorsque l’un d’eux est mis en mouvement. En frappant une corde de piano quand la pédale forte est abaissée, les cordes correspondant aux harmoniques vibrent par sympathie. – Marque de domaine : médecine ancienne. S’employait pour désigner les relations qu’on observait entre diverses parties du corps, en constatant notamment que l’affection ou l’excitation qui touchait un organe en touchait d’autres de façon similaire.
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