terreur

TERREUR

nom féminin
Étymologie : xive siècle. Emprunté du latin terror, « terreur, effroi, épouvante », lui-même dérivé de terrere, « effrayer, épouvanter ».
1.  Vif sentiment de peur, d’effroi provoqué par la présence, l’annonce ou la représentation d’un grand mal, d’un grand péril ; forte crainte. Être saisi, glacé de terreur. Un hurlement de terreur. Semer, répandre, faire régner la terreur. Selon Aristote, la tragédie doit exciter la terreur et la pitié. Vivre dans la terreur de la mort. Marque de domaine : psychologie. Terreur nocturne, angoisse, agitation intense qui trouble le sommeil et dont le sujet, au réveil, ne garde aucun souvenir. Les terreurs nocturnes sont fréquentes chez les enfants.
▪ Par métonymie. Être ou chose qui inspire la peur. Le capitaine Francis Drake était la terreur des mers. Pendant des siècles, la peste fut la terreur des populations. Pop. Individu qui fait montre d’une force brutale pour faire la loi autour de lui. C’est la terreur du quartier. Parfois plaisant. Jouer les terreurs. Il est la terreur de la cour de récréation.
2.  Climat de peur que fait régner une autorité, un pouvoir dans une population en usant de moyens violents, répressifs. Instaurer la terreur dans un pays, sur un territoire. La Révolution culturelle imposée par Mao Tsé-toung fut un régime de terreur. Marque de domaine : politique. Équilibre de la terreur, expression désignant une situation où la réciprocité certaine, en cas de recours aux armes de destruction massive, exerce une action dissuasive sur deux adversaires potentiels. L’équilibre de la terreur pendant la Guerre froide.
▪ Par métonymie. Marque de domaine : histoire. Avec une majuscule. La Terreur, le régime d’exception mis en place par la Convention nationale et le Comité de salut public de septembre 1793 à juillet 1794, caractérisé par la justice expéditive rendue par le tribunal révolutionnaire ; la période de la Révolution française pendant laquelle ce régime d’exception fut appliqué. La Terreur fut principalement incarnée par Saint-Just et Robespierre. La réaction thermidorienne mit fin à la Terreur. Sous la Terreur. La Grande Terreur, dernière phase de la Terreur, inaugurée en juin 1794 par la loi du 22 prairial, pendant laquelle plus aucune garantie judiciaire ne fut laissée aux accusés. La Terreur blanche, nom donné à deux mouvements violents de réaction royaliste, qui prirent place, l’un durant l’été de 1795, l’autre durant l’été de 1815, dans le Midi de la France.
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