tombeau

TOMBEAU

nom masculin
Étymologie : xiie siècle. Dérivé de tombe.
1.  Ouvrage, monument d’une certaine ampleur élevé à la mémoire d’un ou de plusieurs défunts à l’endroit où ils sont enterrés, ou contenant leurs restes. Dresser, édifier un tombeau. Un tombeau sculpté. Le tombeau de sa famille se trouve au cimetière du Montparnasse. Des tombeaux étrusques. Les pyramides égyptiennes étaient les tombeaux de grands personnages. La voie Appienne, à Rome, est bordée de tombeaux antiques. Le tombeau de Napoléon aux Invalides est en porphyre rouge.
▪ Désigne aussi parfois le lieu où est inhumé, enseveli un défunt. Mettre un corps au tombeau. Les saintes femmes se rendirent au tombeau de Jésus le matin de Pâques. Le tombeau du Soldat inconnu, voir Soldat.
▪ Fig. Mort, décès. Je vous serai fidèle jusqu’au tombeau. Le chagrin l’a conduite, l’a menée au tombeau. Par analogie. La défaite de Sedan fut le tombeau du Second Empire.
▪ Loc. et expr. La mise au tombeau du Christ, l’ensevelissement du Christ et, par métonymie, l’œuvre d’art représentant cette scène. « La Mise au tombeau », de Caravage. Fig. Être au bord, aux portes du tombeau, sur le point de mourir. Descendre au tombeau, mourir. Tirer quelqu’un du tombeau, lui sauver la vie, le rendre à la vie. Rouler, conduire à tombeau ouvert, très vite et imprudemment.
▪ Par analogie. Marque de domaine : mobilier. En tombeau, se dit d’une pièce d’ameublement dont la forme évoque un monument funéraire. Commode en tombeau, dont la face, les côtés sont très galbés. Lit en tombeau, dont le ciel de lit forme une pente de la tête au pied du lit.
(Dans certains emplois, on dit aussi Tombe.)
2.  Composition poétique ou musicale écrite à la mémoire d’un défunt, le plus souvent un artiste. Les tombeaux poétiques de la Renaissance étaient des recueils collectifs. Stéphane Mallarmé a consacré un tombeau à Edgar Poe.
 Titre célèbre : Le Tombeau de Couperin, pièce pour piano de Maurice Ravel (1919).
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