tournure

TOURNURE

nom féminin
Étymologie : xive siècle. Dérivé de tourner.
1.  Manière dont une chose se présente, apparaît à quelqu’un et, en particulier, dont un phénomène ou une situation semble évoluer (dans certains emplois, on dit aussi Tour). Grâce à votre aide, la maison a maintenant meilleure tournure. La conversation a pris une tournure plaisante, une tournure dangereuse. Votre affaire prend une mauvaise tournure ou prend mauvaise tournure.
▪ Loc. Prendre tournure, commencer à avoir une forme, une structure donnée, à se concrétiser. Son projet prend enfin tournure. Tournure d’esprit, manière de penser, de réfléchir et de présenter les choses. Une tournure d’esprit originale. Je n’aime pas sa tournure d’esprit.
▪ Par extension. Aspect, allure d’une personne. Elle a une tournure ridicule ainsi coiffée. Cette tenue fait valoir sa tournure.
2.  Marque de domaine : costume. Anciennement. Rembourrage qui, à la fin du xixe siècle, se plaçait sous la jupe, à l’arrière de la taille (on dit aussi Pouf). Robe à tournure.
3.  Forme sous laquelle se présentent une suite de mots, un énoncé, un discours et qui résulte de l’arrangement et de la nature des termes qui les composent ; par métonymie, cette suite de mots, cet énoncé, ce discours eux-mêmes. La tournure d’un vers. La tournure de cette lettre est particulièrement élégante. Cette tournure est archaïque. « C’est quoi ? » et « Il va où ? » sont des tournures de phrase familières. Une tournure négative, interrogative, exclamative. Dans « Il apparaît que vous avez eu tort », « il apparaît » est une tournure impersonnelle. Une tournure elliptique. Tournure infinitive, passive, attributive. (Dans certains emplois, on dit aussi Tour.)
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