transcendant, -ante

TRANSCENDANT, TRANSCENDANTE

adjectif
Étymologie : xve siècle. Emprunté du latin scolastique transcendens, de même sens, participe présent de transcendere, « monter en passant par-delà ; franchir, escalader », puis « dépasser, transcender ».
1.  Qui est très supérieur, remarquable en son genre. Un esprit transcendant.
▪ S’emploie surtout, familièrement, à la forme négative. Il n’est pas d’une intelligence transcendante. Son discours n’était pas transcendant, n’avait rien de transcendant.
 Titre célèbre : Les Études d’exécution transcendante, les douze pièces pour piano de Franz Liszt (1851).
2.  Marque de domaine : philosophie. Qui se situe au-delà d’un certain domaine de réalité, qui appartient à un ordre radicalement différent et supérieur. Principe transcendant, cause transcendante. La justice transcendante s’oppose à la justice immanente. Pour Pascal, la charité est transcendante par rapport à l’esprit et l’esprit, par rapport au corps. Un être transcendant. Dieu est transcendant au monde.
▪ Spécialement. Dans la philosophie scolastique, s’emploie parfois comme synonyme de Transcendantal. Dans la philosophie kantienne, se dit de ce qui se situe au-delà de toute expérience possible, par opposition à Transcendantal, qui se dit des conditions de possibilité de l’expérience.
▪ Par extension. Dans la phénoménologie, se dit de ce qui est extérieur à la conscience intentionnelle et vers quoi elle tend.
3.  Marque de domaine : mathématiques. Se dit d’un nombre irrationnel, d’une fonction, d’une série qui n’est la racine d’aucun polynôme. Les nombres algébriques et les nombres transcendants ou, subst., les transcendants.
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