trêve

TRÊVE

nom féminin
Étymologie : xiie siècle. Issu de l’ancien francique *treuwa, « contrat, convention ».
1.  Cessation des hostilités négociée, pour un temps déterminé, entre deux États, deux groupes en guerre. Les émissaires de l’ennemi ont demandé une trêve. Accorder, accepter, signer une trêve. Rompre, enfreindre la trêve. Prolonger la trêve.
▪ Marque de domaine : histoire. Trêve de Dieu, suspension des combats que devaient respecter les seigneurs féodaux certains jours ou certaines périodes du calendrier liturgique, conformément à une prescription de l’Église édictée au xie siècle. La trêve de Dieu s’appliquait notamment pendant l’Avent, à Noël et durant le Carême.
▪ Par extension. Les candidats à l’élection ont respecté une trêve lors de la journée de deuil national.
▪ Loc. fig. et fam. La trêve des confiseurs, période de l’année comprise entre Noël et le jour de l’an, où les confiseurs font leurs meilleures ventes et pendant laquelle, en raison des vacances des assemblées parlementaires, les préoccupations politiques sont ou paraissent reléguées au second plan.
2.  Fig. Rémission d’une maladie, d’une douleur ; par extension, repos, relâche. Son mal ne lui accorde point de trêve.
▪ Loc. et expr. Ne laisser ni paix ni trêve à quelqu’un, voir Paix. Faire trêve à une chose, la cesser. Faites trêve à vos plaintes. S’emploie, par ellipse, dans des formules à valeur impérative, pour dire que quelque chose doit s’interrompre. Trêve de cérémonie, trêve de compliments. Trêve de balivernes ! Trêve de plaisanterie, parlons sérieusement. Trêve de raisonnements ! se dit pour manifester l’impatience, l’agacement que l’on éprouve en écoutant un discours oiseux.
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