tristesse

TRISTESSE

nom féminin
Étymologie : xiie siècle. Dérivé de triste.
1.  État d’une personne triste, par l’effet de circonstances particulières ou par tempérament ; sentiment de peine, de chagrin. Une tristesse poignante, mortelle. Il est tombé dans une profonde, une extrême tristesse. Quelle est la cause de votre tristesse ? S’abandonner à la tristesse. Il ressentait une vague tristesse. La tristesse et le pessimisme nourrissent l’humour de Gogol. Être enclin, porté à la tristesse. Être accablé de tristesse. Chasser, dissiper sa tristesse. Il la salua avec tristesse. Par métonymie. Nul ne peut apaiser la tristesse de son âme.
▪ Par extension. Caractère de ce qui traduit la peine, le chagrin, ou de ce qui est inspiré, marqué par ce sentiment. La tristesse d’un sourire, d’un regard. À la suite de cette nouvelle, le dîner fut d’une grande tristesse.
▪ Désigne aussi un accès de mélancolie, d’humeur sombre. Elle eut une tristesse soudaine. Il était en proie à des tristesses sans cause.
 Titres célèbres : Tristesse d’Olympio, poème de Victor Hugo (1840) ; Bonjour Tristesse, de Françoise Sagan (1954).
2.  Caractère d’une chose qui cause de la peine, afflige, ou qui est propre à exciter la pitié, la compassion. La tristesse d’une trahison. Ils ont tout perdu, quelle tristesse ! Pour Racine, la tragédie doit être empreinte de tristesse majestueuse.
▪ Par affaiblissement. Caractère de ce qui manque de vie, d’animation, ou de ce qui est terne, sans éclat. Cette lande est d’une tristesse désolante. La tristesse d’une fin d’automne. La tristesse d’un intérieur.
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