trouble

I. TROUBLE

adjectif
Étymologie : xiie siècle. Issu du latin populaire *turbulus, de même sens, réfection, d’après turbulentus, « troublé, agité ; turbulent, remuant », de turbidus, « agité, confus ».
↪ voir aussi : II. Trouble (n. m.) • III. Trouble (n. f.)
1.  Se dit d’un liquide qui n’est pas limpide, dont la transparence est altérée par la présence de particules en suspension ; se dit d’une chose qui ne laisse passer la lumière qu’imparfaitement, à travers laquelle on ne voit pas distinctement. L’eau trouble d’un étang. La rivière est trouble. Une urine trouble peut être le signe d’une infection. Cette bière artisanale est légèrement trouble. Le verre de cette vitre est trouble.
▪ Expr. fig. Pêcher en eau trouble, faire son profit d’une situation confuse, susciter des embarras pour en tirer avantage. Nager en eau trouble, frayer avec des gens peu recommandables.
▪ Par extension. Qui manque de clarté, de netteté. Un ciel trouble. Le temps est trouble aujourd’hui (vieilli), il y a beaucoup de nuages, de brouillard. Une lumière trouble, diffuse. Une photographie trouble, aux contours troubles. Fig. Il n’a plus qu’un souvenir trouble de son accident.
▪ Par métonymie. Avoir la vue trouble ou, plus souvent, advt., Voir trouble, ne pas voir nettement, distinctement ; ne pas avoir une bonne vue. Sans ses lentilles de contact, il voit trouble. Fig. Avoir une vue trouble des choses, en avoir une conception déformée, erronée.
2.  Fig. Qui présente un caractère équivoque, ambigu ; qui inspire la méfiance, le soupçon. Son rôle est trouble dans cette affaire. Éprouver un désir trouble. Il lui jeta un regard trouble. C’est un individu trouble, aux relations troubles.
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