appeler
3e édition
APPELER.
v. a. Conjugaison : J’appelle, J’appelois, J’ai appelé, J’appellerai.■
Nommer, Dire le nom d’une personne, d’une chose. Comment appelez-vous cet homme ? Je ne sais comment on appelle cette plante, cet animal. Appelez-les comme il vous plaira.
On dit proverb. d’Un homme qui est libre en paroles, ou qui est trop franc, qu’Il appelle les choses par leur nom.
Et prov. & figur. En parlant d’Un homme qui s’en va lorsqu’on le veut retenir, que C’est le chien de Jean de Nivelle, qui s’enfuit quand on l’appelle.
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Appeler, signifie aussi, Désigner une personne ou une chose, par quelque qualité bonne ou mauvaise. J’appelle un vrai ami celui qui, &c. Peut-on appeler valeur une action si téméraire ? On ne doit appeler Sages que ceux qui pratiquent la vertu. On appellera toujours folie, une conduite pareille à celle-là.
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Appeler, Dans ces deux acceptions, est aussi n. p. Ainsi on dit, Comment vous appelez-vous ? Je m’appelle .... Cette fleur s’appelle Anémone. Il s’appelle Louis. Il s’appelle Charles. Cela s’appelle un vrai ami. Cela s’appelle folie en bon François.
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Appeler, signifie aussi, Prononcer à haute voix les noms de ceux qui doivent se trouver à certaine heure pour quelque chose. On va appeler tous les soldats l’un après l’autre. Ce Soldat n’étoit pas à la revûe quand on l’a appelé. Je ne me suis point entendu appeler quand on a lû le rôle.
On dit à peu près en ce sens, Appeler une cause, pour dire, Lire tout haut le nom des parties, afin qu’elles viennent plaider. On vient d’appeler votre cause. La cause sera appelée à tour de rôle. On n’appellera point votre cause aujourd’hui. Le Président a ordonné que la cause sera appelée.
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Appeler, signifie aussi, Se servir de la voix ou de quelque signe pour faire venir quelqu’un. Je l’appelle, & il ne vient point. Il appeloit inutilement, pas un domestique n’étoit à la maison. Appelez un tel. Ne pouvant plus l’appeler de la voix, il l’appeloit encore de la main. Appeler des yeux. Appeler les voisins. Appeler à haute voix. Appelez mes gens. Appeler de toute sa force. On dit aussi, Appeler au secours, appeler à l’aide, pour dire, Crier au secours, crier à l’aide.
Il signifie aussi, Envoyer chercher, Faire venir. Appeler les Médecins. Appeler le Confesseur. Et on dit, Appeler au combat, appeler en duel, pour dire, Envoyer défier.
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Appeler, se dit aussi, Du cri dont les animaux se servent pour faire venir à eux ceux de leur même espèce. Le mâle appelle sa femelle. La brebis appelle son agneau. La vache appelle le taureau. La poule appelle ses poussins.
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Appeler, se dit pareillement, De toutes les choses dont le son sert de signe, pour faire qu’on se trouve en quelque lieu. Les cloches appellent à l’Eglise. La trompette appelle au combat. J’entends l’heure qui m’appelle.
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Appeler, se dit figurément De tout ce qui excite, qui oblige à se trouver en quelque endroit pour quelque chose que ce puisse être. J’irai où l’honneur m’appelle. La charité vous y appelle. Mes affaires m’appellent ailleurs.
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Appeler, se dit aussi Des inspirations que Dieu nous envoie, & des marques, soit extérieures, soit intérieures, par lesquelles il nous fait connoître quelle est sa volonté. Il ne faut pas résister quand Dieu nous appelle. Dieu appela saint Paul à l’Apostolat. Il a voulu appeler les Idolâtres, les Gentils à la Foi. Dieu l’appelle à l’état Ecclésiastique. Dieu ne vous veut point dans le monde, il vous appelle dans la solitude, dans un Monastére.
Il se dit aussi par extension, Du penchant, de l’inclination que l’on a pour un état, pour une profession plustôt que pour une autre. Cet homme n’a aucune disposition pour la guerre, il n’étoit point appelé à ce métier-là.
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Appeler, signifie aussi, Citer, Faire venir devant le Juge. On l’a fait appeler pour se voir condamner à payer une somme. Appeler quelqu’un en témoignage. Appeler en garantie. Le Juge a ordonné que les parties seroient appelées. Et dans une acception à peu près semblable, pour dire, qu’Une personne est morte, on dit, que Dieu l’a appelé.
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Appeler, est aussi n. Et signifie, Provoquer d’un Juge subalterne, à un Juge supérieur, & porter devant lui une cause, comme ayant été mal jugée. Il appellera de cette Sentence. Il a appelé du Présidial au Parlement. Appeler comme de Juge incompétent.
On dit, Appeler comme d’abus, pour dire, Appeler à un Tribunal Laïque, d’un jugement Ecclésiastique, qu’on prétend avoir été mal & abusivement rendu.
p. 78On dit figurément Dans le discours familier, qu’On en appelle, Quand on ne consent pas à quelque chose, à quelque proposition. Vous me condamnez à cela, j’en appelle.
On dit aussi dans le style familier, en parlant d’Un homme revenu d’une grande maladie, qu’Il en a appelé.
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Appelé, ée. participe. Il a les significations de son verbe.
Il s’emploie en parlant du Mystére de la Prédestination, suivant l’expression de l’Ecriture. Beaucoup d’appelez, & peu d’élus.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- appât, n. m.
- appâteler, v. tr. [3e édition]
- appâter, v. tr.
- appaumé, -ée, adj.
- appauvrir, v. tr.
- appauvrissement, n. m.
- appeau, n. m.
- appel, n. m.
- appelant, -ante, adj. et n.
- appelé, -ée, adj. et n.
- appeler, v. tr.
- appellatif, -ive, adj.
- appellation, n. f.
- appendice, n. m.
- appendicectomie, n. f.
- appendicite, n. f.
- appendiculaire, adj. et n. m.
- appendre, v. tr.
- appentis, n. m.
- appert il, v. impers. [7e édition]