enfermer

3e édition

ENFERMER.

v. a.
■  Fermer un lieu en telle sorte, que les personnes qui y sont ne puissent pas en sortir, ou que les choses qu’on y a mises ne puissent pas être dérobées. Enfermer un homme dans une maison. Enfermer des habits dans un coffre. Enfermer des papiers, des livres dans un cabinet. Enfermer des chevaux dans une écurie. Enfermer à la clef, sous la clef. Enfermer entre quatre murailles.
On dit prov. & figur. d’Un Chirurgien qui a laissé fermer une plaie trop tôt, & qui ne l’a guérie que superficiellement, qu’Il a enfermé le loup dans la bergerie.
■ Enfermer, signifie aussi, Environner & clorre de toutes parts. Enfermer un parc de murailles. Enfermer de haies. Les ennemis se sont laissé enfermer entre deux riviéres, entre deux montagnes.
On dit, S’enfermer dans une place, pour dire, Demeurer dans une place qui va être assiégée, pour la défendre.
S’enfermer dans un cloître, pour dire, Se rendre Religieux.
On dit, S’enfermer avec un malade, pour dire, S’enfermer avec un homme qui tombe malade, pour y demeurer jusques à la fin de sa maladie. Elle s’est enfermée avec son mari, qui a la petite vérole.
p. 583On dit encore, S’enfermer, pour dire, Se retirer dans son cabinet, & n’y vouloir voir personne, On ne sauroit le voir, il est enfermé.
■ Enfermer, signifie figur. Contenir, comprendre. Ce passage enferme beaucoup de véritez. Cet article, cette proposition en enferment beaucoup d’autres.
■ Enfermé, ée. participe. Il a les significations de son verbe. Il s’emploie comme substantif dans cette phrase, Sentir l’enfermé, Ce qui se dit d’une chose qui sent mauvais, à cause qu’il y a long-temps qu’elle n’a été à l’air. Cette chambre sent l’enfermé.
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