enfermer
7e édition
ENFERMER.
v. a.■
Mettre dans un lieu d’où il soit impossible ou très difficile de sortir. Il se dit en parlant Des personnes et des animaux. Enfermer un homme dans une prison. Enfermer des chevaux dans une écurie. Enfermer entre quatre murailles. Enfermer dans une cage.
Il signifie, dans une acception particulière, Mettre quelqu’un dans un hôpital de fous, dans un lieu de correction, etc. C’est un homme à enfermer. Ses déportements l’ont fait enfermer.
Prov. et fig., Enfermer le loup dans la bergerie, Mettre, laisser quelqu’un dans un endroit, dans un poste où il peut faire aisément beaucoup de mal. Cela signifie aussi, Fermer une plaie avant qu’il en soit temps, ou Faire rentrer un mal qu’il fallait attirer au dehors.
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Enfermer, signifie aussi, Serrer, mettre une chose dans un lieu, dans un meuble, que l’on ferme, pour la mieux conserver, pour la soustraire aux regards, pour la garder plus sûrement, etc. Enfermer des habits dans une armoire. Enfermer des papiers dans un secrétaire, des livres dans un cabinet. Enfermer à clef, sous la clef, sous clef.
Fig., Enfermer son chagrin, sa douleur, sa honte, etc., Habiter, se tenir dans un lieu où l’on peut se livrer à son chagrin, à sa douleur, où l’on peut cacher sa honte. Pendant dix ans, il enferma sa douleur dans un lieu retiré. Qu’il aille enfermer sa honte quelque part où il soit inconnu.
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Enfermer, signifie aussi, Environner de toutes parts. Enfermer un parc de murailles. Enfermer de haies. Les ennemis se sont laissé enfermer entre deux rivières, entre deux montagnes.
Il signifie également, Contenir, comprendre. Son cœur n’enferme point une méchanceté si noire. Ce passage enferme beaucoup de vérités. Cette proposition en enferme beaucoup d’autres.
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Enfermer, avec le pronom personnel, signifie particulièrement, Se retirer dans un lieu qu’on ferme ensuite, pour que personne ne s’y puisse introduire. Il s’était enfermé dans une chambre, d’où il opposa une vive résistance aux gens qui étaient venus pour l’arrêter.
Il signifie également, Se retirer en un lieu où l’on ne veut être troublé par personne, où l’on ne veut recevoir personne. Il s’enferme presque toute la journée pour travailler. S’enfermer dans son cabinet. S’enfermer avec quelqu’un. Ils se sont enfermés deux heures durant.
S’enfermer dans une place, Demeurer dans une place qui va être assiégée, et qu’on veut défendre.
S’enfermer avec un malade, S’établir près de quelqu’un qui tombe malade, pour demeurer avec lui jusqu’à la fin de sa maladie. Elle s’est enfermée avec son mari, qui a la petite vérole.
S’enfermer dans un cloître, Se faire religieux ou religieuse.
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Enfermé, ée. part. passé.
Subst., Sentir l’enfermé, se dit D’une chose qui sent mauvais, parce qu’il y a longtemps qu’elle n’a été à l’air, ou que l’air n’y a pénétré. Cette chambre sent l’enfermé. Dans ce sens, on dit aussi et mieux, Renfermé.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- enfantement, n. m.
- enfanter, v. tr.
- enfantillage, n. m.
- enfantin, -ine, adj.
- enfarger, v. tr.
- enfariné, -ée, adj.
- enfariner, v. tr.
- enfer, n. m.
- enfermé, n. m. [2e édition]
- enfermement, n. m.
- enfermer, v. tr.
- enferrer, v. tr. et pron.
- enfeu, n. m.
- enfeuiller, v. tr.
- enficher, v. tr.
- enfieller, v. tr.
- enfiévrer, v. tr.
- enfilade, n. f.
- enfilage, n. m.
- enfile-aiguille, n. m.