œil
3e édition
ŒIL.
s. m.■
L’organe de la vûe. (On le prononce comme s’il y avoit un u voyelle entre l’e & l’i, & qu’il fût écrit, Oeuil.) Il fait au pluriel Yeux : & parce qu’on ne se sert pas indifféremment du singulier & du pluriel en toutes sortes de phrases, on mettra ici des exemples de l’un & de l’autre, suivant l’usage ordinaire dans lequel on les emploie. Le globe de l’œil. Le fond de l’œil. La cavité de l’œil. Le coin de l’œil. Les humeurs de l’œil. La prunelle de l’œil. Le blanc de l’œil. Le blanc des yeux. La paupière de l’œil. Les différentes parties de l’œil. Faire un clin d’œil Faire signe de l’œil. Cligner les yeux. Regarder du coin de l’œil. Avoir la larme à l’œil, les larmes aux yeux. Avoir mal à l’œil, mal aux yeux. Il a un dragon dans l’œil, une taie à l’œil. L’œil lui pleure. Les yeux lui pleurent. Avoir l’œil vif, perçant, brillant. Avoir les yeux beaux. Avoir de beaux yeux. Avoir les yeux bleus, les yeux noirs, les yeux bien fendus, les yeux à fleur de tête, les yeux doux, les yeux rians, les yeux éveillez, les yeux vifs, perçans, brillans, pleins de feu. Avoir les yeux creux, les yeux enfoncez, les yeux rudes, hagards, les yeux battus, les yeux effarez, les yeux chassieux. Avoir les yeux tout morts, les yeux humides, les yeux baignez de larmes. Ouvrir les yeux. Ouvrir de grands yeux. Fermer les yeux. Hausser les yeux. Baisser les yeux. Ciller les yeux. Lever les yeux au Ciel. Rouler les yeux dans la tête. Se frotter les yeux. S’essuyer les yeux. Cela fait plaisir à l’œil, aux yeux, plaît aux yeux, charme les yeux. Cela blesse les yeux, offense les yeux, fait mal aux yeux. La lumière éblouit les yeux. Je n’ai pas fermé l’œil, pas fermé les yeux. Je n’ai pû clorre l’œil, clorre les yeux de toute la nuit.
On dit, que Les yeux sont le miroir de l’ame, pour dire, que Les différens mouvemens, que les différentes passions dont l’ame est agitée, paroissent ordinairement dans les yeux.
On dit, d’Une personne qu’on aime fort, d’une chose que l’on conserve précieusement, p. 214qu’On l’aime comme ses yeux, plus que ses yeux, qu’on la conserve comme la prunelle de l’œil.
On dit, Avoir le jour dans les yeux, le soleil dans les yeux, pour dire, Avoir le visage tourné du côté du Soleil, du côté du grand jour. Et l’on dit dans le même sens, que Le Soleil, que le grand jour donne dans les yeux.
On dit, qu’Un homme a de bons yeux, pour dire, qu’Il voit promptement & distinctement de certaines choses qui échapperoient aux autres. Ce Joaillier se connoît bien en diamans, il a de bons yeux.
On dit aussi, qu’Un homme a des yeux d’Aigle, des yeux de Lynx, pour dire, qu’Il voit, qu’il découvre les objets de loin.
On dit aussi figurément, qu’Un homme a de bons yeux, pour dire, qu’Il a de la pénétration dans les affaires, qu’il n’est pas aisé de le tromper : & qu’Il a des yeux d’Argus, pour dire, qu’Il est fort vigilant, qu’il observe toutes choses, & que rien n’échappe à son attention.
On dit prov. Avoir les yeux plus grands que la panse ; & cela se dit, d’Un homme qui s’étant mis à table avec appétit, & comme croyant devoir tout manger, se trouve bien plustôt rassasié qu’il n’avoit crû.
On dit prov. qu’Un homme a les yeux malades, les yeux bouchez, les yeux de travers, les yeux aux talons, pour dire, qu’Il ne voit pas les choses telles qu’elles sont & qu’elles paroissent à ceux qui ont de bons yeux. Et l’on dit aussi prov. à un homme à qui l’on reproche d’avoir fait inconsidérément quelque chose autrement qu’il ne falloit. Où aviez-vous les yeux ? Aviez-vous les yeux au talon ?
On dit prov. & bassement, Avoir les yeux pochez au beurre noir, avoir les yeux en compote, pour dire, Avoir les yeux livides & meurtris de quelque coup, avoir les yeux rouges & malades de quelque fluxion.
On dit, qu’Un homme n’a des yeux que pour une personne, pour dire, qu’Il n’a d’affection que pour une personne, & que tout le reste lui est indifférent.
On dit aussi, qu’Un homme ne voit rien que par les yeux d’autrui, pour dire, qu’Il ne connoît les choses, qu’il n’en juge que par le rapport d’autrui ; & qu’il ne trouve rien de bien ou de mal que suivant le jugement qu’en fait la personne pour qui il est prévenu.
On dit par un proverbe tiré de l’Evangile, qu’Un homme voit une paille dans l’œil de son prochain, & qu’il ne voit pas une poutre dans le sien, pour dire, qu’On s’aperçoit aisément des défauts d’autrui, quelque légers qu’ils puissent être, & que la pluspart du temps on ne voit pas les siens quelque grands qu’ils soient.
On dit, Avoir l’œil à quelque chose, sur quelque chose, pour dire, En avoir soin, y veiller, y prendre garde. Et, Avoir l’œil sur quelqu’un, pour dire, Prendre garde à sa conduite. J’aurai l’œil à cela. J’aurai l’œil à tout. Ayez les yeux sur les ouvriers.
On dit aussi, Avoir les yeux sur quelqu’un, pour dire, Le regarder attentivement. Et on dit, que Tout le monde a les yeux sur un homme, les yeux tournez, les yeux arrêtez sur un homme, qu’un homme est exposé aux yeux du public, pour dire, que Sa dignité, que le poste où il est, que sa situation présente, fait que le public observe attentivement toutes ses démarches, toutes ses actions.
On dit figur. Fermer les yeux sur quelque chose, pour dire, Faire semblant de ne la pas voir.
On dit figur. & famil. Donner un coup d’œil à quelque chose, jeter un coup d’œil sur quelque chose, pour dire, Voir, regarder quelque chose comme en passant.
On dit aussi, en parlant De la vûe d’un paysage, de l’aspect d’une maison & de choses semblables, que Le coup d’œil en est beau, que C’est un beau coup d’œil, pour dire, que L’aspect, que la vûe en est agréable. Et on appelle, Le premier coup d’œil, Ce qu’on aperçoit d’abord, ce qui s’offre, ce qui se présente d’abord à la vûe. Le premier coup d’œil de ce jardin est assez beau.
On dit, Voir de bon œil, regarder de bon œil, de mauvais œil. Voir les choses d’un œil indifférent, d’un œil jaloux, d’un œil de concupiscence, d’un œil d’envie, d’un œil de pitié, d’un œil de compassion, d’un œil de colère, d’un œil d’indignation, d’un œil de mépris, &c. Et au pluriel, Avec des yeux indifférens, avec des yeux jaloux, avec des yeux de concupiscence, d’envie, de pitié, de compassion, de colère, d’indignation, de mépris, &c. pour dire, Regarder avec des sentimens d’indifférence, de jalousie, de colère, &c.
On dit aussi, Voir les choses d’un autre œil, avec d’autres yeux qu’on ne faisoit, pour dire, Les voir avec des sentimens différens de ceux qu’on avoit auparavant.
On dit, qu’Une chose se voit à l’œil, qu’on en juge à l’œil, pour dire, qu’Il suffit de la regarder pour la connoître, pour en juger. Et l’on dit, A vûe d’œil, pour dire, Autant qu’on en peut juger par la vûe seule. On dit encore, A vûe d’œil, pour dire, Visiblement : & cela se dit par exagération, en parlant des choses dans lesquelles il arrive quelque changement qui est véritablement imperceptible aux yeux dans le temps qu’il se fait, mais qui ne laisse pas de paroître notable au bout de quelque temps. Cet enfant croît à vûe d’œil. Cette femme embellit tous les jours à vûe d’œil. Ce malade diminue, dépérit, s’affoiblit à vûe d’œil.
On dit, Faire toucher une chose au doigt & à l’œil, pour dire, La démontrer clairement, en convaincre par des preuves indubitables, telles que sont ordinairement celles de la vûe & du toucher. Et l’on dit en raillerie, qu’Une montre va au doigt & à l’œil, pour dire, qu’On la fait aller comme on veut, qu’on en avance, & qu’on en recule l’aiguille selon l’heure qu’il est.
On dit prov. que L’œil du maître engraisse le cheval ; & on le dit aussi dans un sens plus étendu, pour dire, que Quand un maître a soin de prendre garde à ce qui se passe dans son domestique, tout en va mieux.
On dit prov. Avoir bon pied, bon œil, pour dire, Etre vigoureux, se porter bien : & en ce sens il ne se dit guère, que d’Un homme qui n’est déjà plus jeune. Il est un peu âgé, mais il a bon pied, bon œil. Il est du style familier.
On dit aussi la même chose, pour dire, Etre p. 215vigilant, se tenir sur ses gardes. En ces sortes d’affaires, & avec ces gens-là, il faut avoir bon pied, bon œil. Il est du style familier.
On dit prov. & figur. Avoir un œil aux champs & l’autre à la ville, pour dire, Prendre garde à tout, être attentif à tout.
On dit encore dans le même sens, Avoir l’œil au guet. Et l’on dit aussi, Faire la guerre à l’œil, pour dire, Prendre garde attentivement à tout ce qui se passe, afin de profiter de l’occasion.
On dit prov. & bass. Non plus qu’il en peut dans l’œil, pour dire, Point du tout.
On dit proverbialement, en parlant Des accidens communs de la vie, Autant nous en pend à l’œil, pour dire, qu’Il nous en peut arriver autant.
On dit, Avoir quelque chose devant les yeux, pour dire, En avoir l’idée, l’imagination tellement remplie, qu’on en fasse la règle de sa conduite. Avoir l’honneur devant les yeux. Avoir la crainte de Dieu devant les yeux.
On dit, qu’Une chose donne dans les yeux, éblouit les yeux, pour dire, qu’Elle plaît, qu’elle a un éclat qui surprend.
On dit aussi figur. Jeter de la poudre aux yeux, pour dire, Eblouir, surprendre par quelque éclat extérieur, par quelque apparence peu solide.
On dit, qu’Une chose fait mal aux yeux à quelqu’un, qu’elle lui blesse les yeux, pour dire, qu’Elle lui déplaît, qu’elle lui cause du chagrin, de la jalousie.
On dit familièrement, qu’Une chose crève les yeux, pour dire, qu’Il est en quelque façon impossible de ne la pas voir. Vous cherchez votre livre, il vous creve les yeux.
On dit aussi, qu’Une chose crève les yeux, pour dire, qu’Il n’est presque pas possible de l’ignorer, qu’on la voit, qu’on la sait malgré qu’on en ait : & en ce sens, cela ne se dit ordinairement que des choses blâmables. Il ne se cache plus de rien, sa mauvaise conduite crève les yeux à tout le monde.
On dit encore, d’Une chose qui est d’une vérité claire & manifeste, qu’Elle creve les yeux, qu’elle saute aux yeux.
On dit, d’Un homme qui reçoit aisément toutes sortes d’impressions, que La moindre chose qui lui passe devant les yeux, l’ébranle, fait effet sur lui. Et l’on dit, d’Un homme qui se fâche aisément, qu’Il se fâche pour une mouche qui lui passe devant les yeux. Il est du style familier.
On dit, Fasciner les yeux, pour dire, Les éblouir par des prestiges, par des tours de subtilité. On le dit aussi, pour dire, Tromper par un faux éclat, par une fausse apparence.
On dit, Faire les doux yeux, les yeux doux à une personne, pour dire, Lui témoigner de l’amour. Il est populaire.
On dit, Manger, dévorer quelqu’un des yeux, pour dire, Le regarder avec une extrême attention. Et, Le couver des yeux, pour dire, Le regarder avec de grands sentimens d’affection & de tendresse.
Et on dit, Dévorer une chose des yeux, pour dire, La regarder avec une extrême envie de la posséder, & avec une espece d’avidité.
On dit proverbialement & en raillerie, Pour vos beaux yeux, pour ses beaux yeux, pour dire, Pour l’amour de vous, pour l’amour de lui, pour l’amour d’elle. Ne croyez pas que ce soit pour vos beaux yeux qu’il vous ait rendu ce service-là, c’est qu’il croit que vous pouvez lui en rendre de plus grands.
On dit prov. Loin des yeux, loin du cœur, pour dire, qu’Ordinairement la présence de l’objet entretient l’amour, la bienveillance ; & que l’absence au contraire la détruit.
On dit, qu’Un homme commence à ouvrir les yeux, pour dire, qu’Il commence à voir, à découvrir des choses qu’il avoit ignorées auparavant pour n’y avoir pas fait d’attention. Et l’on dit, qu’Un homme ferme les yeux à toutes sortes de considérations, pour dire, qu’Il ne veut rien écouter de tout ce qu’on lui peut dire pour le détourner de la résolution qu’il a prise.
On dit aussi, qu’On a ouvert les yeux à quelqu’un sur quelque chose, pour dire, qu’On lui a donné sur cela des lumières, des connoissances qu’il n’avoit point auparavant.
On dit, qu’Un homme a un bandeau sur les yeux, pour dire, qu’Il est préoccupé de quelque passion qui l’empêche de juger sainement des choses.
On dit, Attacher les yeux, arrêter les yeux, jeter les yeux, porter les yeux sur quelque chose, pour dire, Attacher, arrêter ses regards, regarder avec attention, jeter la vûe, porter la vûe sur quelque chose.
On dit aussi, qu’Une chose attache les yeux, arrête les yeux agréablement, pour dire, qu’On prend plaisir à la voir, à la considérer.
On dit, Jeter les yeux sur quelqu’un pour quelque chose, pour dire, Songer à lui par rapport à cette chose-là. On a jeté les yeux sur lui pour une telle Charge, pour un tel Emploi. Et l’on dit, Jeter les yeux, passer les yeux sur quelque ouvrage d’esprit, pour dire, L’examiner en passant & légèrement.
On dit, qu’Une fille a été élevée sous les yeux de sa mère, qu’elle a toujours été sous ses yeux, pour dire, que Sa mère a eu une grande attention sur sa conduite, & ne l’a point perdue de vûe.
On dit, Avoir des affaires jusques par-dessus les yeux, pour dire, En avoir tant, qu’à peine on y peut suffire.
On dit, qu’Une chose s’est passée aux yeux de quelqu’un, pour dire, En sa présence ; & par exagération, Aux yeux, devant les yeux de tout le monde, de toute la terre, pour dire, Au vû & au sû de tout le monde, en presence de beaucoup de monde. Il y a long temps qu’il en use de la sorte aux yeux de tout le monde. Cela s’est passé aux yeux de tout le monde.
On dit proverb. Les yeux fermez, à yeux clos, pour dire, Sans avoir besoin de se servir de ses yeux. J’en sai si bien le chemin, que je pourrois y aller à yeux clos, que je pourrois y aller les yeux fermez.
On le dit aussi, Lorsque par confiance en quelqu’un, ou par déférence, on se porte à faire ce qu’il souhaite, sans vouloir rien examiner après lui. Il signa le contrat à yeux clos, les yeux fermez.
On dit, que L’œil de Dieu voit tout, qu’il pénètre tout, qu’il perce le fond des abymes, pour p. 216dire, qu’Il n’y a rien de caché à la connoissance de Dieu.
On appelle figurément & poëtiquement le Soleil, L’œil de la nature, l’œil de l’Univers.
On dit figur. que L’Archidiacre est l’œil de l’Evêque, pour dire, que C’est de lui principalement que l’Evêque se sert pour connoître ce qui se passe dans l’étendue d’un Archidiaconé.
On dit figur. que Les Ministres sont les yeux des Princes, pour dire, que Le Prince se sert de ses Ministres, pour être informé par eux des choses qu’il ne peut pas voir, qu’il ne peut connoître par lui-même.
On dit figur. Voir les choses par les yeux de l’esprit, des yeux de l’esprit, pour dire, Les examiner par la raison ; &, Les voir par les yeux de la foi, pour dire, Les considérer avec les dispositions, les impressions, les sentimens que donne la foi.
On dit figur. d’Un homme qui a de fort gros yeux, que Les yeux lui sortent de la tête.
On dit encore, d’Un homme qui a de gros yeux, qu’Il a des yeux de bœuf ; De celui qui a les yeux entre gris & roux, qu’Il a des yeux de chat ; & d’Un vin paillet, tel qu’est ordinairement le vin d’Ahy, le vin de Chably dans la primeur, que C’est un vin de couleur d’œil de perdrix, ou simplement, œil de perdrix.
On dit, qu’Un cheval a l’œil vairon, pour dire, qu’Il a un œil dont la prunelle est entourée d’un cercle blanchâtre, l’autre œil n’étant pas de même. Et on dit, d’Une grosse carpe, qu’Elle a tant entre œil & batte, pour dire, qu’Elle a tant de longueur entre les yeux & la queuë.
On appelle, Œil de verre, Un œil artificiel de verre ou d’émail, qu’on met à la place d’un œil naturel.
On appelle fig. Les lunettes, Des yeux. Il porte ses yeux dans sa poche. Il a oublié ses yeux au logis. Il est familier.
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Œil, se dit aussi, De diverses choses, par quelque sorte de ressemblance & de convenance. Ainsi en Architecture, Œil de bœuf, se dit, d’Une espèce de petite lucarne faite en rond ou en ovale dans la couverture des maisons : & dans cette acception, on dit au pluriel, Des œils de bœuf.
On appelle aussi en Architecture, Le milieu de la volute du chapiteau Ionique, L’œil de la volute. Et les Lapidaires appellent, Œil de chat, Une certaine pierre qui jette un éclat & une lueur, semblable à peu près à la lueur qui paroît la nuit dans les yeux d’un chat.
On appelle aussi, Œil de serpent, Certaines petites pierres dont on fait des bagues, & qui sont de peu de valeur. Il y a aussi une plante sauvage que l’on appelle, Yeux de chat.
On appelle, Le trou qui est au haut de la branche du mors, & par où on passe la têtière, L’œil du mors.
On appelle, Yeux, Certains vuides, certains trous qui se trouvent dans la mie du pain, & dans certains fromages : & en ce sens, on ne se sert jamais que du pluriel. Un pain qui a des yeux, qui a de grands yeux. Un fromage qui n’a point d’yeux.
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Œil, se dit aussi, De l’endroit par où sort le petit bourgeon de la vigne & des arbres fruitiers : Et en termes d’Agriculture, on dit, Enter en œil, pour dire, Insérer un petit bourgeon dans un certain endroit de l’arbre.
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Œil, se dit figur. Du lustre des étoffes, de l’éclat des pierreries, & d’autres choses semblables ; & en ce sens il n’a d’usage qu’au singulier. Ces étoffes-là ont un bel œil. Ces perles-là n’ont pas un bel œil. Cette étoffe a un œil verdâtre. Ce saphir blanc à l’œil d’un diamant.
En parlant des caractères d’Imprimerie, on dit, qu’Un caractère a un bel œil, pour dire, qu’Il est bien formé & bien net : & on dit, Ce saint Augustin a un œil de gros Romain, pour dire, qu’Il paroît aussi gros, quoiqu’il ne le soit pas.
On dit aussi, en parlant Des caractères d’Imprimerie, C’est du Cicéro à gros œil.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- odoriférant, -ante, adj.
- odyssée, n. f.
- œcuménicité, n. f. [7e édition]
- œcuménique, adj.
- œcuméniquement, adv. [7e édition]
- œcuménisme, n. m.
- œdémateux, -euse, adj.
- œdème, n. m.
- Œdipe, n. m. [8e édition]
- œdipien, -ienne, adj.
- œil, n. m.
- œil-de-bœuf, n. m.
- œil-de-chat, n. m.
- œil-de-paon, n. m.
- œil-de-perdrix, n. m.
- œil-de-pie, n. m.
- œil de pie, n. m.
- œil-de-serpent, n. m.
- œillade, n. f.
- œillère [I], n. f.