ver

3e édition

VER.

sub. m.
■  Petit insecte long & rampant, qui n’a ni vertèbres, ni os. Un gros ver. Un petit ver. Ver de terre. Avoir des vers dans les entrailles. Un enfant qui a des vers. De la poudre pour les vers. Les vers qui se mettent à de la viande. Des vers qui rongent le bois. Le bois de noyer est sujet aux vers. Il y a des vers qui se mettent aux hardes, aux habits. Quand de certains vers ont piqué un arbre, il sèche sur pied.
On dit fig. Tirer les vers du nez à quelqu’un, pour dire, Tirer le secret de quelqu’un, en le questionnant adroitement.
On appelle, Ver luisant, Une sorte d’insecte qui jette une lueur la nuit. C’est en automne principalement qu’on voit des vers luisans ; Et, on appelle, Ver à soie, Une sorte de ver qui est assez semblable à une chenille, & qui fait la soie.
On dit fig. d’Un homme qui est dans un état fort abject, que C’est un ver de terre ; Et prov. qu’Un ver se recoquille bien, ou, qu’il se recroqueville quand on marche dessus, pour dire, qu’Il n’est point d’homme si foible & si chétif, qu’il n’ait quelque ressentiment quand on l’offense.
On dit fig. que Les méchans ont un ver qui les ronge, pour dire, qu’Ils sont tourmentez par les remords de leur conscience ; Et, l’Ecriture Sainte dit, que Le ver des méchans, des réprouvez ne meurt point. En ce sens, on appelle, Ver rongeur, Le remords qui tourmente continuellement le coupable.
■ Ver-coquin, subst. masc. Sorte de ver, de chenille de vigne. Le ver-coquin ronge tous ces ceps de vigne.
On appelle aussi, Ver-coquin, Une espèce de ver qui s’engendre dans la tête de certains animaux, comme les moutons, & qui après leur avoir causé une violente agitation, les fait enfin mourir.
On appelle pareillement, Ver-coquin, Une sorte de ver qui s’engendre dans la tête des hommes, & qui leur cause des vertiges.
On l’emploie fig. pour signifier, Fantaisie extravagante, caprice bizarre. Quand son ver-coquin le prend, le tient, &c. Il est du style familier.
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