grenier

4e édition

GRENIER.

s. m.
■  Partie la plus haute d’un bâtiment, destinée à serrer les grains. Avoir du blé en grenier. Les greniers publics.
On appelle Grenier au foin, Un grenier où l’on a accoutumé de serrer le foin.
■ Grenier à sel, C’est le lieu où l’on serre & où l’on débite le sel par autorité publique. Prendre du sel au Grenier à sel.
■ Grenier à sel, est aussi Une Juridiction où l’on juge les matières qui regardent la Gabelle, la Ferme du sel. Président au Grenier à sel.
■ Grenier, se dit aussi Du plus haut étage d’une maison, & qui est proche des tuiles. Être logé au grenier. Louer un grenier pour mettre ses meubles. Et c’est dans ce sens, qu’après avoir cherché un homme dans tous les endroits d’une maison sans le trouver, on dit, qu’On l’a cherché depuis la cave jusqu’au grenier.
On dit, Charger un vaisseau, un bateau de grains en grenier, pour dire, Le charger de grains sans les mettre dans des sacs. Les blés de Soissons, les avoines arrivent à Paris en grenier.
On dit proverbialement & figurément d’Un homme, qu’Il va du grenier à la cave, pour dire, qu’Il est inégal, soit dans ses discours, soit dans son humeur.
On dit aussi figurément d’Une province, d’un pays fertile, dont on tire beaucoup de blé, que C’est le grenier des autres provinces. La Sicile est le grenier de l’Italie. La Beauce est un des greniers de Paris.
On dit figurément & proverbialement Des choses dont la garde est bonne, & peut même être avantageuse, que C’est du blé en grenier.
On dit proverbialement & figurément d’Un écolier, d’un petit laquais, qui est querelleur, qui se fait toujours battre, que C’est un grenier à coups de poing. Il est populaire.
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