malade

4e édition

MALADE.

adj. de t. g.
■  Qui sent, qui souffre quelque déréglement, quelque altération dans la santé. Bien malade. Fort malade. Légérement malade. Griévement malade. Dangereusement malade. Malade à la mort. Malade à mourir. Il est malade de ce mal-là. Il s’est chagriné, il en est malade. Il est tombé malade. Cela l’a rendu malade. Il est au lit malade.
On le dit aussi Des parties du corps. Il faut appliquer le remède à la partie malade.
Il se dit figurément Des corps politiques. Un État est bien malade, quand il est troublé par les guerres civiles.
On dit d’Une personne, qu’Elle a la couleur malade, pour dire, qu’Elle a le teint mauvais.
On dit figurément, que Du vin a la couleur malade, pour dire, qu’Il péche en couleur.
On dit Des plantes, des arbres qui dépérissent, qu’Ils sont malades.
Il se dit aussi De l’esprit & de l’imagination. C’est un esprit malade. Il est plus malade de l’esprit que du corps. Il est malade d’imagination.
On dit dans le style familier, Vous voilà bien malade, pour dire, Vous vous plaignez injustement, vous n’avez pas sujet de vous plaindre, vous êtes bien délicat.
On dit en se moquant d’un danger, d’un mal, d’une perte qui menace plusieurs personnes, & dont on croit pouvoir se tirer sans peine, Il n’en mourra que les plus malades. Il est du style familier.
Il se met quelquefois substantivement. Je viens de voir un malade. C’est un bon malade, un fâcheux malade. Visiter les malades. Guérir les malades. Garder les malades. Il y a tant de malades dans cet Hôpital. Il fait le malade.
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