race

4e édition

RACE.

s. f. collectif.
■  Lignée, tous ceux qui viennent d’une même famille. Il est d’une bonne race, d’une race illustre, ancienne. Il sort, il vient d’une noble race, d’une race de gens de bien. Il est de la race royale. Les trois races des Rois de France. Les Rois de la première, de la seconde, de la troisième race. Il y a eu de grands hommes, de grands Princes dans cette race. C’est un homme que l’on soupçonne d’être de race Juive. Il est de bonne race. Il n’est pas de race à faire une lâcheté.
On dit poëtiquement, La race future, les races futures, les races à venir, pour dire, Tous les hommes à venir.
On dit par injure & par mépris, Race maudite, méchante race. Les usuriers sont une race maudite, une méchante race. Il est du style familier.
On dit en parlant à de petits enfans, Méchante race, méchante petite race. On dit aussi au pluriel, Ce sont de méchantes races. Ces petites races-là font un bruit perpétuel. Il est du style familier.
Dans l’Écriture-Sainte, saint Jean appelle Race de vipères, certains Juifs qui venoient à lui pour se faire baptiser.
■ Race, se dit aussi Des animaux domestiques, comme chiens, chevaux, &c. Ce chien, ce cheval est de bonne race. J’en veux avoir de la race. Et on dit absolument, C’est un cheval de race, pour dire, C’est un cheval de bonne race.
On dit figurément & proverbialement, que Les bons chiens chassent de race, pour dire, que Les enfans tiennent des mœurs & des inclinations de leurs pères ; & absolument dans le même sens, qu’Un homme chasse de race. Cela se dit en bonne & en mauvaise part ; mais il ne se prend qu’en mauvaise part, en parlant d’Une femme.
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