rejeter

4e édition

REJETER.

v. a.
■  Jeter une seconde fois. Vous n’avez pas pu prendre la balle quand je vous l’ai jetée ; renvoyez-la-moi, je vous la rejeterai.
Il signifie aussi Repousser. On lui avoit jeté la balle, il la rejeta avec la même force.
Il signifie encore, Jeter une chose dans l’endroit d’où on l’avoit tirée. Comme il n’avoit pris que de petit poisson, il le rejeta dans l’eau.
Il signifie, Jeter dehors. La mer rejette toutes les impuretés. Cet homme a l’estomac foible, il rejette tout ce qu’il prend.
Il se dit aussi Des arbres qui repoussent après avoir été coupés. Cet arbre rejette par le pied. Depuis qu’on a étêté cet arbre, il a rejeté beaucoup de branches.
■ Rejeter, signifie encore, Mettre quelque chose en un endroit, après l’avoir ôté de l’endroit où il étoit. Ainsi en matière de comptes, on dit, Cet article n’est pas à sa place, il faut l’ôter, & rejeter cette somme sur le compte de l’année prochaine.
On dit figurément, Rejeter une imposition, une taxe sur une Ville, sur les habitans, pour dire, Faire une réimposition pour achever le payement d’une taxe qui n’a pu être payée entièrement par ceux sur qui elle avoit été imposée.
On dit aussi figurément, Rejeter la faute sur quelqu’un, pour dire, En accuser un autre pour se disculper.
■ Rejeter, signifie encore figurément, Rebuter, n’agréer pas, ne vouloir pas recevoir. Ce Banquier rejette toutes les monnoies étrangères. Il me devoit fournir tant d’arbres, mais j’en ai rejeté la moitié qui ne valoit rien. J’ai rejeté bien loin les propositions qu’il m’a faites. Il a rejeté les offres qu’on lui faisoit. Sa requête a été rejetée.
■ Rejeté, ée. participe.
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