rejeter

5e édition

REJETER.

v. a.
■  Jeter une seconde fois. Vous n’avez pas pu prendre la balle quand je vous l’ai jetée ; renvoyez-la-moi, je vous la rejetterai.
Il signifie aussi, Repousser. On lui avoit jeté la balle, il la rejeta avec la même force.
Il signifie encore, Jeter une chose dans l’endroit d’où on l’avoit tirée. Comme il n’avoit pris que du petit poisson, il le rejeta dans l’eau.
Il signifie aussi, Jeter dehors. La mer a rejeté sur ses bords les débris du naufrage. Cet homme a l’estomac foible, il rejète tout ce qu’il prend.
Il se dit aussi Des arbres qui repoussent après avoir été coupés. Depuis qu’on a étêté cet arbre, il a rejeté beaucoup de branches. On dit aussi absolument, Cet arbre rejète par le pied.
■ Rejeter, signifie encore, Mettre quelque chose en un endroit, après l’avoir ôté de celui où il étoit. Ainsi en matière de comptes, on dit, Cet article n’est pas à sa place, il faut l’ôter, et rejeter cette somme sur le compte de l’année prochaine.
On dit figurément, Rejeter une imposition, une taxe sur une Ville, sur les habitans, pour dire, Faire une réimposition pour achever le paiement d’une taxe qui n’a pu être payée entièrement par ceux sur qui elle avoit été imposée.
On dit aussi figurément, Rejeter la faute sur quelqu’un, pour dire, En accuser un autre pour se disculper. On a rejeté le tort sur quelqu’un qui en étoit bien innocent.
■ Rejeter, signifie encore figurément, Rebuter, n’agréer pas, ne vouloir pas recevoir. Ce Banquier rejète toutes les monnoies étrangères. Il me devoit fournir tant d’arbres, mais j’en ci rejeté la moitié qui ne valoit rien. J’ai rejeté bien loin les propositions qu’il m’a faites. Il a rejeté les offres qu’on lui faisoit. Sa requête a été rejetée.
■ Rejeté, ée. participe.
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