vernis

4e édition

VERNIS.

s. m.
■  Gomme qui sort du bois de genièvre.
Il signifie aussi Une sorte de composition un peu gluante, dont on se sert à enduire du fer, du bois, des tableaux, des carrosses, &c. soit pour les orner & les embellir, soit pour les conserver, & faire qu’ils ne se gâtent pas à l’air, que la rouille, les vers ne s’y mettent pas. Beau vernis. Vernis de la Chine, du Japon. Vilain vernis. Mettre du vernis sur du bois, sur du fer, sur des vaisseaux de terre. Passer un vernis sur un tableau. Donner un vernis à la porcelaine.
On dit figur. & famil. Donner un vernis, pour dire, Rendre les vertus, les belles actions de quelqu’un plus éclatantes ; ou, Réparer les défauts, la mauvaise conduite de quelqu’un. La modestie est un excellent vernis sur les vertus morales, sur l’esprit, les talens. Ce procédé, cette condamnation a donné un vilain vernis à cette personne. Quand il s’emploie absolument, & sans être déterminé par ce qui suit ou par ce qui précède, il se dit dans le sens de Réparer, couvrir quelque manquement, quelque défaut.
Il y a encore un arbrisseau auquel on a donné le nom de Vernis. Il nous a été apporté de l’Amérique où il est assez commun. Il fournit un suc laiteux, dont on prétend que les Japonois tirent leur vernis.
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