fantôme

5e édition

FANTÔME.

s. m.
■  Spectre, vaine image qu’on croit voir. Fantôme hideux, épouvantable, affreux. Vain fantôme. Il lui apparut un fantôme.
Il signifie aussi, Chimère qu’on se forme dans l’esprit. Cet homme se forme des fantômes pour les combattre. Vos soupçons sont mal fondés, ôtez-vous ces fantômes-là de l’esprit.
On dit, Se faire des fantômes de rien, pour dire, S’exagérer à l’excès les dangers, les obstacles.
On dit proverbialement d’Un homme maigre, défait et défiguré, que C’est un vrai fantôme, qu’on le prendroit pour un fantôme.
Et l’on dit figurément, qu’Une personne, qu’une chose n’est que le fantôme de ce qu’elle étoit, de ce qu’elle devroit être, pour dire, qu’Elle n’en a que l’apparence. Ce Prince n’a nul pouvoir, ce n’est qu’un fantôme de Prince. Après la bataille de Pharsale, Rome ne fut plus qu’un fantôme de République. Les grandeurs humaines ne sont que des vains fantômes.
■ Fantômes, au pluriel, et dans le style didactique, se prend pour Les images qui se forment dans le cerveau, ou qui sont produites par l’impression des choses qu’on a vues. L’entendement opère sur les fantômes qui résident dans l’imagination.
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