flatter
5e édition
FLATTER.
v. a.■
Louer excessivement dans le dessein de plaire, de séduire. Ceux qui flattent les Princes, les corrompent. Les hommes n’aiment ordinairement que ceux qui les flattent.
On dit, qu’Un peintre flatte une personne, pour dire, qu’Il la peint plus belle qu’elle n’est. Le Peintre l’a un peu flattée. Les Peintres flattent toujours. Votre miroir vous flatte.
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Flatter, signifie aussi, Excuser par une mauvaise complaisance. Il est trop homme de bien pour flatter le vice. Je ne saurois flatter les passions, les défauts de mes amis.
Il signifie aussi, Tromper en déguisant la vérité, ou par foiblesse, ou par une mauvaise crainte de déplaire. Vous me flattez dans cette affaire-là. On ne flatte ordinairement que trop. Dites-moi sans me flatter ce qui vous en semble. Je ne me flatte point, je connois mes défauts. Je puis dire sans me flatter.... Je ne veux point que mon Médecin me flatte, je veux qu’il me dise nettement l’état de mon mal.
p. 591Il signifie aussi figurément, Traiter avec trop de douceur et trop de ménagement ce qui a besoin d’être traité d’une autre manière. C’est entretenir une plaie, que de la flatter. Si on flatte cet ulcère, on ne le guérira point, il y faut appliquer le fer et le feu. On ne guérit point les grands maux en les flattant.
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Flatter, signifie aussi Caresser. Flatter un enfant. Flatter un cheval avec la main. Flatter un chien. Le chien flatte son maître.
On dit, Flatter quelqu’un de quelque chose, pour dire, Lui faire espérer quelque chose, l’amuser de l’espérance de quelque chose. On le flatte qu’il aura bientôt ce qu’il souhaite. Il y a long temps qu’on le flatte de cela. Et on dit, Se flatter, pour dire, S’entretenir dans l’espérance, s’amuser de l’espérance de quelque chose. Il se flatte qu’on aura besoin de lui. C’est de quoi il s’est toujours flatté.
On dit en termes de civilité, Se flatter, pour dire, Se persuader. Il se flatte que vous l’aurez pour agréable. Il se flatte que vous approuverez sa conduite. Je me flatte que vous ne doutez point de mes sentimens.
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Flatter, signifie aussi Délecter. La musique flatte l’oreille. Le bon vin flatte le goût. Cela flatte l’imagination, flatte les sens.
On dit, Flatter sa douleur, flatter son ennui, pour dire, Adoucir le sentiment de sa douleur, de son ennui, par des espérances, par des imaginations agréables.
On dit aussi, Flatter l’amour-propre, flatter la vanité, flatter les passions, pour dire, Complaire à tout ce qui est agréable à l’amour-propre, et favorise la vanité et les passions.
On dit proverbialement, Flatter le dé, pour dire, Le jeter doucement. Ne flattez point le dé, poussez-le. Et on dit figurément et familièrement, à une personne qu’on sait qui a quelque chose de fâcheux à annoncer, mais qui tâche de l’adoucir par des termes ambigus, Parlez-nous franchement, ne flattez point le dé, il ne faut point flatter le dé, pour dire, Ne déguisez rien.
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Flatté, ée. participe.
On appelle, Un portrait flatté, Un portrait où la personne est peinte en beau.
Il se dit aussi au figuré. Dans sa harangue il a fait de son ami un portrait un peu flatté.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- flapi, -ie, adj.
- flaque, n. f.
- flaquée, n. f.
- flaquer, v. tr. [7e édition]
- flash, n. m.
- flash-back, n. m.
- flasque [I], adj.
- flasque [II], n. m.
- flasque [III], n. f.
- flâtrer, v. tr. [7e édition]
- flatter, v. tr.
- flatterie, n. f.
- flatteur, -euse, n. et adj.
- flatteusement, adv. [7e édition]
- flatueux, -euse, adj.
- flatulence, n. f.
- flatulent, -ente, adj.
- flatuosité, n. f.
- flavescent, -ente, adj.
- flavine, n. f.