guérir

5e édition

GUÉRIR.

v. a.
■  Délivrer de maladie, faire revenir en santé, redonner la santé. Ce Médecin l’a guéri d’un mal qui paroissoit incurable. Guérir quelqu’un de la fièvre.
Il se dit aussi Des maladies. Guérir la fièvre. Guérir une plaie. Cet emplâtre guérit les contusions.
On dit proverbialement, Médecin guéris-toi toi-même. Et on s’en sert figurément, pour dire, Gardez pour vous-même les avis que vous donnez aux autres.
On dit proverbialement, De quoi guérira, de quoi me guérira cela ? Cela ne me guérira de rien, pour dire, Cela ne me servira de rien.
On dit proverbialem. d’Un homme qui n’a ni pouvoir ni crédit, que C’est un Saint qui ne guérit de rien.
Il est aussi neutre, et signifie, Recouvrer la santé. Il est malade, mais il en guérira. J’espère guérir bientôt. Guérira-t-il de cette maladie ?
Il se met aussi avec le pronom personnel. Votre mal commence à se guérir. Guérissez-vous. Songez seulement à vous guérir.
Il se dit figurément Des passions, des maux de l’esprit et de l’imagination. On l’a guéri de l’erreur où il étoit, de la fantaisie qu’il avoit. Il étoit autrefois fort attaché à cette opinion, mais il en est guéri maintenant. Il est guéri de son ambition. Il avoit une passion extrême pour le jeu, l’en voilà tout-à-fait guéri. On ne guérit point de la peur.
Guéri, ie. participe.
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