marquer
5e édition
MARQUER.
v. a.■
Mettre une marque ou une empreinte sur une chose, pour la distinguer d’une autre. Marquer des moutons, des chevaux. Marquer de la vaisselle. Marquer d’un fer chaud, avec un fer chaud. Marquer les arbres. Marquer des serviettes, des draps. On marque le vin dans les caves. Les Fourriers marquent les logis.
On dit, Marquer un Camp, pour dire, Marquer le lieu où l’armée doit camper.
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Marquer, signifie aussi, Faire une impression par quelque blessure, par quelque coup. Il a été marqué rudement au front. Il ne s’est pas contenté de le battre, il l’a marqué au visage.
On dit d’Un homme qui prend les devants pour arriver le premier où la compagnie doit se rendre, qu’Il est allé marquer les logis. Il est du style familier.
Il signifie aussi, Laisser des marques, des traces, des vestiges. Le torrent a marqué son passage par un grand dégât. Les armées marquent ordinairement leur passage par de grands désordres.
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Marquer, signifie encore, Mettre une marque pour faire souvenir. Marquer dans un livre l’endroit où l’on en est demeuré. Je lui ai marqué ce passage avec du crayon. Marquer son jeu. Marquer les points qu’on gagne au trictrac, au piquet. Marquer une chasse au jeu de la paume.
On dit proverbialement et figurément, Marquez cette chasse, pour dire, Souvenez-vous de cette action, j’en aurai raison en temps et lieu.
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Marquer, signifie encore, Indiquer, donner lieu de connoître. Sa taille, sa bonne mine marquent bien ce qu’il est.
On dit d’Une allée nouvellement plantée, qu’Elle commence à marquer, pour dire, que Les arbres commencent à bien pousser.
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Marquer, signifie aussi, Spécifier, soit de bouche, soit par écrit. Je lui marquai expressément qu’il eût à faire telle chose. Pouvois-je mieux lui marquer cela ? Je ne goûte point ce que vous m’avez marqué dans votre lettre. Marquer à quelqu’un ce qu’il doit faire.
On dit, qu’Un cheval marque encore, pour dire, que Les marques qui viennent aux dents paroissent encore, et font connoître qu’il n’a pas plus de huit ans. Et on dit, qu’Il ne marque plus, Quand ces marques cessent de paroître.
On dit encore, qu’Un cadran au soleil marque, ou ne marque plus, pour dire, que le Soleil y donne encore, ou n’y donne plus.
On dit figurément d’Une femme qui désire avec ardeur une chose qu’elle ne sauroit avoir, Son fruit en sera marqué. Il est du style familier.
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Marquer, signifie aussi, Témoigner, donner des marques. Marquer sa reconnoissance. Marquer son amitié, sa tendresse, son estime, son affection, son respect, son attention, sa bonne volonté.
On dit familièrement, Cela marqueroit trop, pour dire, Cela seroit trop remarqué ; ou dans un autre sens, Cela annonceroit trop l’intention où l’on est ; et dans cette acception, Marquer se prend neutralement.
On dit aussi à peu près dans le même sens, Cet homme ne marque point, pour dire, qu’Il ne se fait pas remarquer ; et d’un ouvrage d’esprit, On n’y trouve rien qui marque, pour dire, Que rien n’y attire particulièrement l’attention.
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Marqué, ée. participe.
On dit, qu’Un homme est marqué au front, à la joue, etc. pour dire, qu’Il a quelques marques sur ces parties de son corps. On dit dans le même sens, Marqué de petite vérole, etc.
On dit d’Un enfant qui en naissant a apporté quelque signe, qu’Il est né marqué.
On dit encore, qu’Un cheval est marqué en tête, Lorsqu’il a l’étoile ou la pelote au front.
On dit proverbialem. qu’Un homme, qu’un ouvrage est marqué au bon coin, pour dire, que Cet homme a de bonnes qualités, qu’il est homme de bien ; que cet ouvrage est bon.
On dit, Avoir pour quelqu’un des attentions marquées, pour dire, Des égards, des manières qui prouvent un désir de l’honorer particulièrement. On dit aussi, Un goût marqué pour une personne, pour la poésie, pour la musique, pour la raillerie. On dit, Un dessein marqué, pour, Une intention évidente.
On dit d’Un borgne, d’un boiteux, d’un bigle, d’un bossu, qu’Il est marqué au B. Il est du style familier.
On dit aussi figurément, qu’Un homme est marqué sur le livre rouge, pour dire, qu’Il est noté pour quelque faute.
On appelle Papier marqué, parchemin marqué, Du papier, du parchemin qui est marqué avec un timbre, pour servir aux actes qui font foi en Justice.
On dit d’Un homme que la Justice a fait marquer d’un fer chaud, qu’Il a été marqué.
On dit au Piquet, au trictrac, etc. Être marqué, pour dire, Avoir perdu un des paris qui composent la partie.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- marouflage, n. m.
- maroufle [I], n. m.
- maroufle [II], n. f.
- maroufler, v. tr.
- marquage, n. m.
- marquant, -ante, adj.
- marque [I], n. f.
- marque [II], n. f.
- marqué, -ée, adj.
- marque-page, n. m.
- marquer, v. tr. et intr.
- marquésan, -ane, adj.
- marqueter, v. tr.
- marqueterie, n. f.
- marqueteur, n. m.
- marquette [I], n. f.
- marquette [II], n. f. [7e édition]
- marqueur, -euse, n.
- marquis, n. m.
- marquisat, n. m.