masquer

5e édition

MASQUER.

v. a.
■  Mettre un masque sur le visage de quelqu’un pour le déguiser. Masquer quelqu’un, afin qu’il ne soit pas connu.
Il signifie dans un sens plus étendu, Déguiser quelqu’un, en lui mettant, outre le masque, des habits qui ne soient pas les siens. On le masqua en Scaramouche, en Arlequin.
Il se met souvent avec le pronom personnel, Se masquer. Nous nous masquâmes pour aller au bal. Il se masqua pour monter sur le théâtre.
■ Masquer, se met aussi sans régime, et signifie, Aller en masque. Tout le monde se mêla de masquer cette année-là. Avec qui masquerez-vous ce soir ?
■ Masquer, signifie figurément, Couvrir quelque chose sous de fausses apparences. Masquer ses desseins. Il masque sa débauche sous les apparences de sagesse.
Il s’emploie aussi avec le pronom personnel. Un hypocrite qui se masque sous les dehors de la dévotion. Le vice se masque souvent sous l’apparence de la vertu.
■ Masquer, signifie aussi figurément, Couvrir, cacher une chose, de manière qu’on en ôte la vue. Il a élevé un bâtiment, un mur qui masque ma maison.
On dit en termes de Guerre, Masquer une batterie, un pont, une porte, une place, pour dire, Placer des troupes, ou élever un ouvrage vis-à-vis d’une batterie, d’un pont, d’une porte, d’une place, afin d’empêcher les ennemis de sortir, ou de découvrir les manœuvres qu’on veut faire.
■ Masqué, ée. participe. Femme masquée. Des voleurs masqués. Des Charlatans masqués sur le théâtre. Des jeunes gens masqués pour danser.
On dit figurément, qu’Un homme est toujours masqué, pour dire, qu’Il est couvert et dissimulé.
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