oindre

5e édition

OINDRE.

v. a. Conjugaison : J’oins, tu oins, il oint ; nous oignons. J’oignois. J’oignis. J’ai oint. J’oindrai. Que j’oigne. Oignant.
■  Frotter d’huile ou de quelque autre matière grasse. Autrefois on oignoit les athlètes pour la lutte. La Pécheresse qui oignit les pieds de Notre-Seigneur. Les Anciens se faisoient oindre au sortir du bain. Oindre une tumeur avec de l’onguent, pour l’amollir.
On dit proverbialement et figurément, Oignez vilain, il vous poindra ; poignez vilain, il vous oindra, pour dire, qu’En faisant du bien à un malhonnête homme, on n’en reçoit que du déplaisir ; et qu’au contraire, en le gourmandant, on en tire ce qu’on veut.
■ Oindre, se dit en parlant Des saintes Huiles dont l’Église se sert dans l’administration de quelques Sacremens, et dans quelques cérémonies religieuses. Oindre un malade avec les saintes Huiles. On oint les Évêques à leur Sacre.
Il se dit aussi en parlant Des huiles dont les Israélites se servoient autrefois, soit à l’égard de leurs Grands-Prêtres, soit à l’égard de leurs Rois. Samuel oignit Saül pour le faire Roi d’Israël.
Il se dit aussi en parlant Des huiles dont on se sert à la cérémonie du Sacre de quelques Rois. On oint les Rois de France à leur sacre avec l’huile de la sainte Ampoule.
■ Oint, ointe. participe.
Il est aussi substantif ; et on dit en termes de l’Écriture-Sainte : Les Rois sont les oints du Seigneur. Jésus-Christ est appelé par excellence, l’Oint du Seigneur.
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