souffrance

5e édition

SOUFFRANCE.

s. fém.
■  Douleur, peine, état de celui qui souffre. Cruelle souffrance. Extrême souffrance. Être dans la souffrance. Après de longues souffrances. Les souffrances de notre Seigneur sur le Calvaire. Les souffrances des Martyrs.
■ Souffrance, se dit aussi en termes de Pratique, De la tolérance qu’on a pour certaines choses que l’on pourroit empêcher. Ces vues, cet égout ne sont point une servitude, c’est une souffrance du propriétaire. Un jour de souffrance.
■ Souffrance. Terme dont on se sert à la Chambre des Comptes, pour dire, Suspension par laquelle on diffère d’allouer ou de rejeter une partie mise en compte, jusqu’à ce qu’on rapporte des pièces justificatives. Cet article est en souffrance. Mettre une partie en souffrance. Tenir une partie en souffrance.
On dit par extension, D’une chose commencée et suspendue, qu’Elle est en souffrance.
p. 589On dit dans la conversation, qu’Un homme laisse toutes ses affaires en souffrance, pour dire, qu’Il les néglige et les expose à dépérir. Ce procès tient tout mon commerce en souffrance, le fait languir.
■ Souffrance, est aussi un terme de Coutume, et se dit Du délai que le Seigneur dominant accorde à son Vassal, pour lui rendre la foi et hommage, jusqu’à ce que la minorité ou quelque autre empêchement ait cessé.
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