titre

5e édition

TITRE.

sub. mas.
■  Inscription qui fait connoître la matière d’un livre ou d’un chapitre, et quelquefois le nom de l’Auteur qui l’a composé, etc. Le titre d’un livre. Il a donné un beau titre à son livre. Il n’y a rien dans ce chapitre de ce que le titre annonce.
■ Titre. Petit trait que l’on met sur une lettre, pour suppléer à quelque autre lettre qui n’est pas marquée, et pour écrire en abrégé. Ainsi pour écrire Votre, on écrit quelquefois Vre.
■ Titre. Qualité honorable, nom de dignité. Ce Seigneur a le titre de Duc, de Marquis. Cette Terre porte titre de Comté. Il se dit héritier d’une telle Maison, Duc d’un tel lieu, mais ce n’est qu’un vain titre, il n’en a que le titre. Il prend le titre de Prince.
■ Titre, se dit aussi De certaines Églises de Rome ou des environs, dont les Cardinaux prennent le nom. Cardinal du titre de Sainte Sabine. Cardinal du titre de Saint Pierre-aux-Liens.
On appelle Titre clérical, et absolument, Titre, Le revenu patrimonial ou autre, dont un Clerc doit être pourvu avant d’être promu aux Ordres sacrés. L’Évêque peut dispenser de ce titre, et alors le sujet est ordonné sous le titre de Pauvreté.
Les Religieux profès sont ordonnés sous le titre de Pauvreté.
Le revenu patrimonial dont le Clerc exhibe la preuve, s’appelle Titre patrimonial ; Le revenu d’Église, Titre de Bénéfice.
■ Titre, se prend pour La propriété d’une Charge, d’un Office. Il a cette charge en titre, après l’avoir exercée p. 664long-temps par commission. Former opposition au titre d’un office. Sa commission a été érigée en titre d’office.
■ Titre, se prend encore pour L’acte ou la pièce authentique, qui sert à établir un droit, une qualité. Ce titre-là a été tiré du trésor d’une telle Abbaye. Les anciens titres d’une Maison. Les titres et papiers. Il produit des titres authentiques. Titres de Noblesse. Titres de propriété. Titres et enseignemens. Titres valables. Bons titres.
On appelle Titres, Les Provisions d’un Office ou d’un Bénéfice. On le joint quelquefois avec Capacités, Il a fait voir ses titres et capacités ; et alors Capacités signifie, Les preuves qui font voir qu’on en est capable.
■ Titre nouvel, en termes de Pratique, se dit d’Un acte par lequel un nouveau possesseur, un héritier s’oblige de payer la même rente ou redevance que devoit celui qu’il représente. Il a passé titre nouvel. Il se dit aussi Du nouvel engagement que l’on est en droit d’exiger du débiteur originaire, lorsqu’il est près d’acquérir la prescription.
■ Titre, se prend aussi pour Le droit qu’on a de posséder, de demander, ou de faire quelque chose. Il possède cette maison à titre d’achat. À quel titre demande-t-il cette place ? À quel titre jouissez-vous de ce Bénéfice ? Possession vaut titre. Il n’y a point de servitude sans titre. À bon titre. À juste titre. À titre d’héritier. À faux titre. À titre onéreux. À titre lucratif.
On dit d’Une personne qui mérite une chose, qu’Elle a bien des titres pour y prétendre.
■ À titre, se dit quelquefois, pour dire, En qualité, sous prétexte de. Ainsi on dit, qu’Un homme s’est introduit dans une maison à titre de parent, pour dire, qu’Il s’y est introduit en qualité de parent, sous prétexte de parenté.
On dit, À titre de grâce, à titre de dette, pour dire, Comme une grâce, comme une dette. Il demande à titre de dette ce qu’on peut à peine lui accorder à titre de grâce. On dit de même, À titre de don, de prêt.
■ Titre, en fait de Monnoie, signifie, Le degré de fin de l’or ou de l’argent monnoyé. Cette monnoie n’est pas au titre de l’Ordonnance.
Il s’étend aussi à la vaisselle et aux matières d’or et d’argent non fabriquées. Ainsi on dit, que De la vaisselle est à tel titre, au titre d’une telle Ville, que telles matières sont à un certain titre.
■ À titre d’office. En vertu de sa qualité, de sa charge. Présider à titre d’office.
■ En titre d’office. Façon de parler adverbiale, pour, Extrêmement et notoirement. Il ne se prend guère qu’en mauvaise part. C’est un fripon en titre d’office.
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