un

5e édition

UN.

substant. numéral.
■  Le premier de tous les nombres. Un, deux, trois quatre. Un et un font deux. Un pour cent. Un entre mille. Il n’en est resté qu’un. Donnez-m’en un. N’en prenez qu’un à la fois.
Un, signifie quelquefois Le chiffre qui marque Un. Il faut ajouter là un un. Trois un de suite, 111, font cent onze, en chiffres arabes.
Un, s’emploie comme adjectif, et suit le genre et le nombre du substantif auquel il est joint. Un homme. Une femme. Les uns, les autres. L’un et l’autre climat. L’une et l’autre saison.
Un, signifie aussi, Seul, qui n’admet point de pluralité. Dieu est un. La Religion est une. La Foi est une.
On dit, La vérité est toujours une, pour dire, qu’Elle n’est jamais contraire à elle-même.
Un, se prend quelquefois pour, Simple. Il faut que dans un poëme l’action soit une.
On dit quelquefois, C’est tout un, pour, Il n’importe, cela est égal. Que cela arrive ou n’arrive pas, c’est tout un, ce m’est tout un. Qu’il vienne ou ne vienne pas, c’est tout un. Il est du style familier.
Il s’oppose quelquefois à Autre ; alors on y joint l’article, et il tient lieu d’un substantif. J’ai vu l’un et l’autre. Il ne veut ni l’un ni l’autre. L’un vaut l’autre. L’une et l’autre est bonne, sont bonnes. Vis-à-vis l’un de l’autre. On a pris l’un pour l’autre. L’un dans l’autre. L’un après l’autre. Ils se sont battus l’un contre l’autre. Ils se gâtent l’un l’autre. L’un est riche, et l’autre est gueux. Les uns sont de cet avis, les autres n’en sont pas.
On dit aussi, Les uns et les autres, pour, Tout le monde sans distinction. Il n’est point secret, il dit ses affaires aux uns et aux autres. Cet ouvrier travaille pour les uns et pour les autres. Il est du style familier.
On dit, Un à un, pour, L’un après l’autre et un seul à la fois. Ils ne sauroient passer là qu’un à un. Je les ai comptés un à un.
On dit familièrement, Sur les une heure, pour, Vers une heure, aux environs d’une heure ; et dans cette phrase, on prononce les comme si la première syllabe d’une étoit aspirée.
On dit populairement, Il m’en a donné d’une, pour, Il m’a attrapé, et m’a dit une menterie, il m’a fait une fourberie.
p. 707L’un portant l’autre, L’une portant l’autre. Façon de parler, pour dire, Faisant compensation de ce qui est moindre dans l’un avec ce qui est meilleur dans l’autre.
Un, se prend quelquefois indéfiniment, pour marquer Quelqu’un indéterminément. J’ai vu un homme qui disoit … Un Philosophe a dit que …
On dit aussi, C’est un César, c’est un Cicéron, pour, C’est un homme aussi intrépide que César, aussi éloquent que Cicéron.
Un, se met quelquefois pour Tout, et pour Quiconque. Ainsi on dit, Un Chrétien doit faire cela, pour, Tout Chrétien, quiconque est Chrétien. Un homme peut-il raisonner de cette manière ? pour, Quiconque est homme. Et, Un jardin bien cultivé, une terre bien cultivée doit produire, etc. pour, Tout jardin, toute terre, etc.
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