vert

5e édition

[II.] VERT.

s. m.
↪ voir aussi : [I.] Vert, erte (adj.)
■  La couleur verte, la couleur des herbes et des feuilles des arbres. Vert brun. Vert de mer. Vert gai. Vert naissant. Vert céladon. Vert d’émeraude. Vert-pomme. Voilà un beau vert. Être habillé de vert. Aimer le vert. Cela tire sur le vert. Le vert réjouit la vue.
On nomme Vert de montagne, Une terre verte, colorée par le cuivre.
Vert-de-gris, est le nom qu’on donne à Une espèce de rouille verte qui s’engendre sur le cuivre. On l’appelle aussi Verdet.
Vert, se dit aussi Des herbes qu’on fait manger vertes aux chevaux dans le printemps. Mettre des chevaux au vert. Faire prendre le vert à des chevaux. Leur faire quitter le vert. Les retirer du vert.
On dit figurément et familièrement, qu’Un homme mange son blé en vert, pour, qu’Il mange son revenu par avance.
On dit proverbialement et figurément, qu’Un homme a employé le vert et le sec dans une affaire, pour, qu’Il y a employé toute son industrie, toutes ses ressources.
Vert, se dit aussi De l’acidité du vin qui n’est pas encore bien mûr. Ce vin-là a du vert, mais ce vert se changera, tournera en sève.
Jouer au vert, c’est jouer dans le mois de Mai à une sorte de jeu, où l’on est obligé, sous de certaines peines, d’avoir toujours sur soi quelques feuilles de vert cueillies le jour même, et où chacun tâche de surprendre son compagnon dans un temps où il n’a point de vert. C’est par allusion à ce jeu, qu’on dit figurément, Prendre quelqu’un sans vert, pour, Le prendre au dépourvu.
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