bonté

6e édition

BONTÉ.

s. f.
■  Qualité de ce qui est bon, ce qui fait qu’une chose est bonne dans son genre. La bonté d’un terroir. La bonté de l’air. La bonté d’un aliment, d’une boisson. La bonté d’une étoffe. La bonté d’un remède. La bonté d’une montre. La bonté d’un cheval. La bonté d’un ouvrage. La bonté d’une action.
Bonté, se dit aussi de Cette qualité morale qui porte à faire du bien, à être doux, facile, indulgent. Le propre de la bonté est de se faire aimer. Bonté naturelle. Bonté rare. La bonté du cœur. Sa bonté est connue de tout le monde. Avoir recours à la bonté du prince. Abuser de la bonté de quelqu’un. Il a eu la bonté de l’assister dans le besoin. C’est un homme plein de bonté. La bonté de son caractère. Il a un grand fonds de bonté. Des actes de bonté.
Il se dit, particulièrement, en parlant de Dieu. La bonté est un des attributs divins. La bonté infinie de Dieu. La bonté divine. Dieu est la souveraine bonté, la suprême bonté. Familièrement et par exclamation : Bonté de Dieu ! Bonté divine !
Bonté, sert quelquefois à exprimer Ce qui n’est que de simple bienveillance, ou même de pure politesse. La bonté que vous avez eue de m’écrire. Vous avez trop de bonté. Vous avez bien de la bonté. Je lui suis extrêmement obligé de sa bonté, de ses bontés, de toutes ses bontés, des bontés qu’il me témoigne. Je suis confus de vos bontés.
Il s’emploie quelquefois ironiquement, dans des phrases telles que celles-ci : Ayez la bonté de sortir d’ici. Quand je parle, ayez la bonté de vous taire.
Bonté, se prend aussi pour Simplicité et trop grande facilité. La bonté du père a causé la perte du fils. Il se laisse tous les jours tromper par sa bonté, par son trop de bonté. Sa bonté l’a ruiné, l’a perdu. Il a une sotte bonté. Eh quoi ! vous avez eu la bonté de le croire ?
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