cendre
6e édition
CENDRE.
s. f.■
La poudre qui reste du bois et des autres matières combustibles, après qu’elles ont été brûlées et consumées par le feu. Cendre chaude. Cendre de bois neuf, de bois flotté. Cendre de sarment. Feu couvert de cendre. Faire cuire une galette sous la cendre. Faire cuire des marrons dans les cendres. Réduire en cendres. Mettre en cendres. Ce bel édifice n’est plus aujourd’hui qu’un monceau de cendres. Autrefois, chez les Juifs, pour témoigner une grande douleur ou un profond repentir, on prenait le sac et on se couvrait de cendre. Dans quelques maisons p. 277religieuses, on expire sur la cendre, par esprit de pénitence. La Fable dit que le phénix renaissait de ses cendres.
Hyperboliq., Réduire, mettre en cendres une ville, un pays, Les ravager, y mettre tout à feu et à sang. Tamerlan mit l’Asie en cendres.
La cendre, les cendres d’une ville, Les restes d’une ville qui a été incendiée et ravagée.
Fig., Faire pénitence avec le sac et la cendre, dans le sac et dans la cendre, Éprouver une profonde douleur d’avoir offensé Dieu, et faire une grande pénitence pour obtenir de lui le pardon de ses péchés.
Fig., C’est un feu caché sous la cendre, se dit D’une passion qui n’est pas bien éteinte.
Fig., C’est un feu qui couve sous la cendre, se dit en parlant D’une personne qui dissimule un désir de vengeance, en attendant l’occasion de le satisfaire.
Fig., Renaître de ses cendres, se dit Des choses qui prennent une existence nouvelle, après avoir été presque entièrement détruites. Cette ville renaît enfin de ses cendres.
Prov. et fig., Il faudrait les brûler pour en avoir de la cendre, se dit en parlant D’un bon mari, d’une bonne femme, pour faire entendre que l’un et l’autre sont fort rares.
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Cendres, au pluriel, se dit de La cendre faite de linges qui ont servi à l’autel ou de branches de buis bénites, et dont le prêtre marque le front des fidèles en forme de croix, le premier jour de carême. Recevoir les cendres. Aller prendre les cendres. Le prêtre donne des cendres, les cendres. Le jour des Cendres. Le mercredi des Cendres.
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Cendre, signifie aussi, poétiquement ou dans le style élevé, Les restes de ceux qui ne sont plus, par allusion à la coutume que les Grecs et les Romains avaient de brûler les morts et d’en recueillir les cendres dans des urnes. La cendre ou les cendres des morts. C’est là que reposent ses cendres chéries. J’irai chaque jour pleurer sur ta cendre. Mêler sa cendre aux cendres de ses pères.
Il s’emploie figurément, et signifie, Les mânes, la mémoire d’une personne. Donner des larmes à la cendre d’un ami. Je dois des larmes à sa cendre. Honorer les cendres des morts.
Fig. et fam., Il ne faut point remuer, il ne faut pas troubler les cendres des morts, Il ne faut point rechercher leurs actions pour les blâmer, pour flétrir leur mémoire.
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Cendres, en Chimie et dans les Arts, se dit, en général, de Certaines poudres ou résidus qui sont le produit de la combustion ou de quelque autre décomposition analogue. Cendres végétales. Cendres animales. Cendres gravelées. Cendres volcaniques. Etc.
Cendres bleues, Carbonate de cuivre artificiel.
Cendre de plomb, Le plus menu plomb dont on se sert pour tirer sur le petit gibier.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- celtisant, -ante, n.
- celui, celle, pr. dém.
- celui-ci, celle-ci, pr. dém.
- celui-là, celle-là, pr. dém.
- cément, n. m.
- cémentation, n. f.
- cémentatoire, adj. [7e édition]
- cémenter, v. tr.
- cémentite, n. f.
- cénacle, n. m.
- cendre, n. f.
- cendré, -ée, adj.
- cendrée, n. f.
- cendrer, v. tr.
- cendreux, -euse, adj.
- cendrier, n. m.
- cendrillon, n. f.
- cène, n. f.
- cenelle, n. f.
- c'en est fait, loc. [5e édition]