ennemi, ie
6e édition
ENNEMI, IE.
s. (On prononce Ènemi.)■
Celui, celle qui hait quelqu’un, qui veut du mal à quelqu’un. Ennemi déclaré. Ennemi couvert. Ennemi capital, juré, mortel, irréconciliable, puissant, cruel, implacable. C’est être ennemi de Dieu et des hommes. Il est ennemi de cette famille. Ennemi de l’État, de la patrie. Se déclarer ennemi de quelqu’un. Se faire un ennemi, des ennemis. Il a beaucoup d’ennemis. Surmonter, vaincre ses ennemis. Triompher de ses ennemis. Dieu nous ordonne d’aimer nos ennemis, de pardonner à nos ennemis. Il faut être bien ennemi de soi-même pour vouloir…
Prov., Ami au prêter, ennemi au rendre.
Dans le style de la Chaire, L’ennemi du genre humain, ou absolument, L’ennemi, Le diable, le démon.
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Ennemi, se dit très-souvent absolument, soit au singulier, soit au pluriel, de Ceux avec lesquels on est en guerre. L’ennemi marche. Les ennemis viennent. L’ennemi est fort. À la vue de l’ennemi. Tomber entre les mains des ennemis. Être pris par les ennemis. Passer à l’ennemi. En terre d’ennemis. En présence de l’ennemi. Battre, vaincre, chasser les ennemis. Repousser l’ennemi, les ennemis. Mettre l’ennemi en fuite. De nouvelles troupes qui n’ont pas encore vu l’ennemi.
Prov. et fig., C’est autant de pris sur l’ennemi, C’est toujours avoir obtenu quelque avantage, avoir tiré quelque parti d’une mauvaise affaire.
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Ennemi, se dit aussi pour marquer Toute sorte d’aversion, d’éloignement qu’on peut avoir pour Des choses mauvaises ou bonnes, justes ou injustes. Ennemi de toute violence. Ennemi des procès, des querelles. Ennemi des cérémonies. Ennemi du repos, de la paix, de la joie. Ennemi de la vertu, du bon sens, de la raison, de la société. Ennemi de la musique, des arts. Ennemi de la contrainte.
Fam., Être ennemi de nature, S’opposer à ce que la nature demande, ou pour les autres, ou pour soi-même.
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Ennemi, se dit encore Des animaux, lorsqu’on veut marquer l’aversion d’une race pour une autre race. Le chat est ennemi de la souris.
Il se dit également Des choses entre lesquelles on remarque ou l’on suppose une sorte d’antipathie, d’opposition, soit au physique, soit au moral. L’eau et le feu sont ennemis. Cette herbe est ennemie de la vigne. L’orgueil est l’ennemi des vertus.
Il se dit, particulièrement, De certaines choses qui sont nuisibles à la santé. Le café est ennemi des nerfs.
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Ennemi, s’emploie aussi comme adjectif, dans plusieurs des sens indiqués. Un voisin ennemi. Des peuples ennemis, ennemis l’un de l’autre. L’armée ennemie. Se précipiter dans les rangs ennemis. Une terre, une nation ennemie. En pays ennemi. Le chaud et le froid sont des qualités ennemies. Poétiquement : La fortune ennemie. Les destins ennemis. Les vents ennemis. Etc.
En Peinture, Couleurs ennemies, Couleurs qui, par leur opposition, produisent un effet dur.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- enluminer, v. tr.
- enlumineur, -euse, n.
- enluminure, n. f.
- ennéa-, préf.
- ennéagonal, -ale, adj.
- ennéagone, n. m.
- ennéandrie, n. f. [7e édition]
- enneigé, -ée, adj.
- enneigement, n. m.
- enneiger, v. tr.
- ennemi, -ie, adj. et n.
- ennoblir, v. tr.
- ennoblissement, n. m.
- ennoie, n. m. [4e édition]
- ennoyage, n. m.
- ennoyer, v. tr.
- ennuager, v. tr.
- ennui, n. m.
- ennuiter, v. [3e édition]
- ennuyant, -ante, adj.