oracle

6e édition

ORACLE.

s. m.
■  Réponse que les païens s’imaginaient recevoir de leurs dieux. Les oracles étaient ordinairement ambigus. Rendre des oracles. Expliquer des oracles.
Les oracles des sibylles, les oracles sibyllins, Les prédictions attribuées aux sibylles.
Oracle, se dit aussi de La divinité même qui rendait des oracles. Consulter l’oracle. Aller à l’oracle. L’oracle est muet. L’oracle avait prédit que… L’oracle de Delphes.
Fam., Parler comme un oracle, Très-bien parler.
Fam., Parler d’un ton d’oracle, avoir un ton d’oracle, Affecter un ton confiant, imposant, sentencieux, qui commande la croyance.
Fam., S’exprimer en style d’oracle, S’exprimer d’une manière ambiguë, obscure.
Oracle, se dit, figurément, Des vérités énoncées dans l’Écriture sainte, ou déclarées par l’Église. Les oracles de la sainte Écriture. Les oracles des prophètes. Les oracles divins. L’Église prononce ses oracles dans les conciles.
Les oracles de la justice, Les arrêts, les sentences, les décisions des tribunaux. Ce grand magistrat était digne de rendre les oracles de la justice.
Oracle, se dit aussi, figurément, Des décisions données par des personnes d’autorité ou de savoir. Ses discours sont des oracles. Les réponses de ce grand prince, de ce sage étaient autant d’oracles. Les aphorismes d’Hippocrate sont des oracles dans la médecine.
Il se dit encore, figurément, Des personnes mêmes qui donnent ces sortes de décisions. Un tel est un oracle. C’est son oracle. Cet homme-là est l’oracle de son pays, de sa ville, de sa compagnie. Il passe pour un oracle dans son parti. En jurisprudence, Cujas est un oracle.
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