oracle

ORACLE

nom masculin
Étymologie : xiie siècle. Emprunté du latin oraculum, « parole d’un dieu, oracle », lui-même dérivé de orare, « parler ».
1.  Marque de domaine : Antiquité. Selon la croyance des Anciens, réponse d’une divinité que l’on venait consulter en un lieu sacré, et dont un interprète inspiré devait dévoiler le sens, sans parvenir toujours à l’éclairer. Rendre des oracles. Pour recevoir les oracles, on recourait à divers procédés, tels que l’observation du vol des oiseaux, le son rendu par un bassin en bronze, ou encore le bruissement du feuillage des arbres. Les oracles sibyllins, les prédictions des sibylles, en particulier celles de la sibylle de Cumes. Les oracles de la Pythie. Par métonymie. Le sanctuaire dans lequel on interrogeait la divinité, selon des formules rituelles. L’oracle de Zeus à Olympie, à Dodone, l’oracle d’Apollon à Delphes, à Didyme.
▪  Par analogie. Marque de domaine : écriture sainte. La parole de Dieu, telle qu’elle s’exprime par la bouche des prophètes. Oracle de Yahvé.
▪  Par extension. La divinité elle-même ; celui ou celle qui parlait en son nom. Consulter l’oracle. L’oracle est muet. L’oracle avait prédit la victoire.
▪  Expr. fig. Parler comme un oracle, avoir un ton d’oracle (on dit plus rarement un ton oraculaire), affecter un ton décisif et sentencieux, prendre des airs de mystère pour faire connaître ses vues. Être écouté comme un oracle, se dit d’une personne à laquelle on reconnaît la plus grande autorité, en qui l’on place une confiance aveugle.
  Titre célèbre : Histoire des oracles, de Fontenelle (1687).
2.  Fig. et parfois iron. Se dit des avis d’une personne considérée comme infaillible, que l’on suit sans réserve ; par extension, cette personne elle-même. Ses réponses étaient reçues comme autant d’oracles.
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