sonder

6e édition

SONDER.

v. a.
■  Reconnaître par le moyen d’un plomb, attaché au bout d’une corde ou de quelque autre chose semblable, la qualité du fond ou la profondeur d’un lieu dont on ne peut voir le fond. Sonder le rivage, la côte. Sonder un port de mer. Sonder l’entrée d’un havre. Sonder un gué. Sonder une rivière, la faire sonder pour trouver un passage.
Il signifie aussi, Enfoncer, introduire dans de certaines choses un instrument fait exprès, pour en connaître la nature ou la qualité. Sonder un jambon, un melon, un fromage, une tinette de beurre, etc. Sonder un terrain. Sonder une charretée de foin pour s’assurer si elle ne renferme pas de la contrebande. On dit à peu près dans le même sens, Sonder une poutre, un bâtiment, une pièce de monnaie, etc.
Fig., Sonder le gué, sonder le terrain, Tâcher de connaître s’il n’y a point de danger dans une affaire, et de savoir comment il faudra s’y prendre pour réussir.
Sonder, en termes de Chirurgie, Chercher la cause d’un mal dans quelque cavité du corps, observer et reconnaître l’état d’une plaie, etc., en y introduisant une sonde. Sonder un homme pour savoir s’il a une pierre dans la vessie. Sonder une plaie. Ce chirurgien n’a pas la main rude, il sonde doucement.
Sonder, se dit figurément, au sens moral. Sonder les dispositions, les intentions, les inclinations de quelqu’un. Sonder quelqu’un. Je l’ai sondé là-dessus. J’ai cherché inutilement à sonder son esprit, son cœur. Il n’appartient pas à l’homme de sonder la profondeur des desseins de Dieu. Il n’appartient qu’à Dieu de sonder les cœurs.
Sondé, ée. participe.
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