surprendre
6e édition
SURPRENDRE.
v. a. Conjugaison : (Il se conjugue comme Prendre.)■
Prendre quelqu’un sur le fait, le trouver dans une action, dans un état où il ne croyait pas être vu. Surprendre un voleur qui force un secrétaire. Je l’ai surpris à me dérober de l’argent. On l’a surpris en faute, en flagrant délit. Je l’ai surpris lisant la lettre qu’il disait n’avoir pas reçue. Je l’ai surprise mettant du rouge.
Il signifie communément, Prendre à l’improviste, au dépourvu. Nos gens ont surpris l’ennemi. La ville a été surprise. J’ai été le surprendre. Le sage n’est jamais surpris par les événements.
Il se dit également De toutes les choses auxquelles on ne s’attendait point. La pluie nous a surpris. La nuit nous surprit en chemin. Il se dit le plus souvent Des choses désagréables, et qui traversent nos desseins.
Il se dit particulièrement D’un mal qui arrive d’une manière subite, inopinée. Il a été surpris d’une attaque de goutte. La mort le surprit au milieu de ses projets, au milieu des plaisirs.
Fig., Le feu a surpris cette viande, cette pâtisserie, Un feu trop vif l’a brûlée avant qu’elle fût cuite.
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Surprendre, signifie aussi, Tromper, abuser, induire en erreur. Défiez-vous de cet homme, il ne cherche qu’à vous surprendre. Ce discours est captieux et propre à surprendre. Il s’est laissé surprendre à cet air de candeur, par cet air de candeur, à ces promesses, par ces promesses. Surprendre la bonne foi, la crédulité, l’ignorance de quelqu’un. Il a surpris la justice de ses juges, la religion de ses juges.
Il signifie encore, Obtenir frauduleusement, par artifice, par des voies indues. Il a surpris mon consentement, ma signature. Il m’a surpris un consentement que j’étais décidé à lui refuser. Il a surpris un privilége, une autorisation. On surprit des lettres au sceau.
Surprendre des lettres, Les prendre furtivement, les intercepter. Une lettre adressée à un des conspirateurs fut surprise.
Surprendre la confiance de quelqu’un, La gagner par artifice. Surprendre le secret de quelqu’un, Découvrir son secret par adresse ou par hasard.
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Surprendre, se dit quelquefois en parlant Des actions, des gestes qui échappent à quelqu’un, et qui font connaître sa pensée malgré lui. J’ai surpris ses soupirs, ses larmes qu’il voulait me cacher.
Il s’emploie, dans un sens analogue, avec le pronom personnel. Je me suis surpris à pleurer comme un enfant. Je me surprends à rire de ses bouffonneries.
Surprendre à quelqu’un, chez quelqu’un un moment de faiblesse, Apercevoir en lui un moment de faiblesse.
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Surprendre, se dit encore dans le sens d’Étonner. Cette nouvelle m’a extrêmement surpris. Cette conduite me surprend. Vous me surprenez beaucoup en me disant cela. Je fus bien surpris de sa réponse. Ne surprenez pas votre cheval ; que vos mouvements soient suivis.
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Surpris, ise. participe.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- surpeupler, v. tr.
- surpiqûre, n. f.
- surplace, n. m.
- surplis, n. m.
- surplomb, n. m.
- surplomber, v. intr. et tr.
- surplus, n. m.
- surpoids, n. m.
- surpopulation, n. f.
- surprenant, -ante, adj.
- surprendre, v. tr.
- surpression, n. f.
- surprime, n. f.
- surpris, -ise, adj.
- surprise, n. f.
- surprise-partie, n. f.
- surprise-party, n. f.
- surproduction, n. f.
- surproduire, v. tr.
- surprotéger, v. tr.