enterrer
7e édition
ENTERRER.
v. a.■
Enfouir, mettre dans la terre. Enterrer des oignons de tulipe. Quand on a arraché du plant, il faut l’enterrer promptement, de peur qu’il ne se sèche. Enterrer de l’argent dans une cave. L’avare enterre ses trésors au lieu d’en jouir.
Il signifie quelquefois figurément, Tenir caché. Enterrer son secret. Enterrer ses talents.
Fig. et fam., Enterrer beaucoup d’argent en quelque endroit, Y dépenser beaucoup en remuements de terre. Son jardin lui a coûté trop d’argent, il y a enterré plus de dix mille francs.
Fig. et fam., dans le langage politique, Enterrer une proposition, La reléguer dans les cartons, la faire disparaître, s’arranger de manière qu’elle ne soit pas discutée.
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Enterrer, signifie particulièrement, Inhumer, mettre un corps en terre. Enterrer un homme, une femme, un enfant. Enterrer en terre sainte, dans un cimetière, dans l’église, dans le chœur. On l’a enterré la nuit sans cérémonie. On l’a enterré avec beaucoup de pompe. La vestale fut enterrée vivante.
Fig. et fam., Enterrer quelqu’un, Vivre plus longtemps que lui. C’est un homme plein de vigueur, et qui nous enterrera tous. Le malade enterra son médecin. Il signifie aussi, Faire oublier quelqu’un comme s’il était mort ; et plus particulièrement, Effacer la réputation de quelqu’un, au point de la faire oublier tout à fait. Ce poète avait des rivaux, il les a tous enterrés.
Par plaisanterie et en parlant d’un médecin, Voilà encore un malade qu’il vient d’enterrer, Voilà encore un malade qu’il vient de laisser mourir.
Fig. et fam., Enterrer le carnaval, Faire les dernières réjouissances, les dernières folies du carnaval.
Prov. et fig., Enterrer la synagogue avec honneur, Faire quelque chose de remarquable en terminant une entreprise, une partie, en sortant d’une fonction, etc. On ne le dit qu’en bonne part. Cet avocat a terminé sa carrière en gagnant une cause importante, il a enterré la synagogue avec honneur.
Par extension, Être enterré sous les ruines d’un édifice, Être accablé par la chute d’un édifice.
Fig., Se faire enterrer sous les ruines d’une place, Mourir en la défendant, plutôt que de la rendre.
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Enterrer, s’emploie quelquefois avec le pronom personnel, comme dans ces phrases figurées et familières :
S’enterrer dans la province, dans son château, Quitter le grand monde pour vivre en province, à la campagne.
S’enterrer tout vif, Se retirer entièrement du commerce du monde. Entrer dans un ordre aussi austère, c’est s’enterrer tout vif.
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Enterré, ée. part. passé.
C’est un homme enterré, C’est un homme tout à fait retiré du monde, ou quelquefois, Tout à fait oublié. Des vertus enterrées, des talents enterrés, Des vertus, des talents qui sont dérobés à la connaissance du monde.
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Enterré, se dit quelquefois adjectivement D’une maison, d’un jardin dont la situation est trop basse et la vue bornée. Une maison enterrée. Un jardin enterré. Ce sens est familier.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- entérique, adj.
- entérite, n. f.
- entérocele, n. f. [4e édition]
- entérocolite, n. f.
- entérocoque, n. m.
- entérokinase, n. f.
- entérologie, n. f. [4e édition]
- entéropathie, n. f.
- entérovaccin, n. m.
- enterrement, n. m.
- enterrer, v. tr.
- entêtant, -ante, adj.
- en-tête, n. m.
- entêté, -ée, adj.
- entêtement, n. m.
- entêter, v. tr. et pron.
- enthalpie, n. f.
- enthousiasmant, -ante, adj.
- enthousiasme, n. m.
- enthousiasmer, v. tr. et pron.