mollesse

7e édition

MOLLESSE.

s. f.
■  Qualité de ce qui est mou. Son plus grand usage, au propre, est dans le style didactique. La mollesse et la dureté des corps. La mollesse des chairs est une marque d’une mauvaise constitution, d’une mauvaise disposition.
Il se dit aussi quelquefois en parlant Du climat, et signifie, Température douce et molle. La mollesse de leur climat n’affaiblissait pas leur courage.
Il se dit en parlant De la complexion, du tempérament des personnes. La mollesse de sa complexion l’expose à beaucoup de maladies.
En termes de Peinture et de Sculpture, La mollesse des chairs, L’imitation vraie de la flexibilité, de la morbidesse des chairs. La mollesse du pinceau, Le défaut de fermeté dans le maniement du pinceau.
■ Mollesse, signifie au figuré, Manque de vigueur et de fermeté dans le caractère, dans la conduite, dans les mœurs. Il agit avec beaucoup de mollesse. Il y a trop de mollesse dans son caractère. La mollesse de nos mœurs. Je crains la mollesse de vos conseils. Cette affaire a été conduite avec mollesse.
p. 224Il signifie aussi, Excès d’indulgence. La mollesse de ce père a perdu ses enfants.
Il signifie encore, Délicatesse d’une vie efféminée. Vivre dans la mollesse. La mollesse des Sybarites. La mollesse asiatique. Les suites de la mollesse sont à craindre.
■ Mollesse, en Littérature, se dit d’Un certain abandon gracieux, d’une certaine douceur de pensées et de style. Quinault a dans ses vers beaucoup de douceur et de mollesse.
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