pendre
8e édition
PENDRE.
Conjugaison : (Je pends, tu pends, il pend ; nous pendons, vous pendez, ils pendent. Je pendais. Je pendis. J’ai pendu. Je pendrai. Pends ; pendons, pendez. Que je pende. Que je pendisse. Pendant.) v. tr.■
Attacher une chose en haut par une de ses parties, de manière qu’elle ne touche point en bas. Pendre de la viande au croc. Pendre des raisins au plafond.
Fig., Pendre la crémaillère, Célébrer son installation dans un nouveau logement.
Fig. et fam., Avoir la langue bien pendue, Avoir une grande facilité de parole.
Fig., Pendre son épée au croc s’est dit autrefois pour signifier Renoncer à la guerre.
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Pendre se dit aussi des Personnes et des animaux. Pendre un lièvre par les pattes de derrière. Se pendre par les mains à un arbre.
Cet enfant est toujours pendu au cou de sa mère, de sa nourrice, Il l’embrasse continuellement.
Fig. et fam., Être toujours pendu aux basques de quelqu’un, Le suivre partout.
Fig. et fam., Être toujours pendu à la sonnette de quelqu’un, Lui faire des visites trop fréquentes.
Fig. et fam., Être toujours pendu au téléphone, Se servir constamment du téléphone.
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Pendre signifie particulièrement Attacher quelqu’un à la potence, pour le mettre à mort. Pendre et étrangler. Il a été pendu en effigie. Il fut condamné à être pendu.
Fam., Je veux être pendu si je consens à ce qu’on exige de moi, si l’on m’y rattrape, si j’ai compris un mot de son discours.
Être pendu haut et court, Être exécuté à la potence.
Fam., Cet homme ne vaut pas la corde pour le pendre, Il ne vaut rien.
Fam., Dire pis que pendre de quelqu’un, Dire de lui toute sorte de mal.
Prov. et fig., Sitôt pris, sitôt pendu se dit pour exprimer une prompte décision.
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Se pendre signifie Se donner la mort, s’étrangler en se suspendant par le cou. De désespoir il se pendit.
Il y a de quoi se pendre se dit, par exagération, en parlant d’un Événement désagréable. On dit plutôt : Il n’y a pas de quoi se pendre, Cela n’a pas beaucoup d’importance.
Aller se faire pendre ailleurs se dit en parlant d’une Personne qu’on néglige de punir soi-même et qu’on laisse à d’autres le soin de châtier. On l’a prié d’aller se faire pendre ailleurs.
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Pendre est aussi intransitif et signifie Être suspendu. Un grand sabre pendait à sa ceinture. Des lustres pendent au plafond. Des fruits pendent à l’arbre.
Cela lui pend au nez, Cet ennui, ce désagrément risque fort de lui arriver.
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Pendre, intransitif, signifie encore Tomber, descendre trop bas. Votre robe pend d’un côté. Renouez ce cordon qui pend.
Les joues lui pendent, Ses joues sont flasques et tombantes.
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Le participe passé s’emploie aussi substantivement. Un pendu.
Fig., Il ne faut pas parler de corde dans la maison d’un pendu, Il ne faut pas parler de certaines choses qui peuvent être reprochées à ceux devant qui l’on parle et pourraient sembler une allusion.
Fig., Il a de la corde de pendu dans sa poche se dit, par allusion à une superstition, d’un Homme qui gagne beaucoup, qui gagne toujours au jeu, qui a de la chance, qui réussit dans toutes ses entreprises.
Fig., Être sec comme pendu, Être extrêmement maigre.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- pendard, -arde, n.
- pendeloque, n. f.
- pendentif, n. m.
- penderie, n. f.
- pendeur, n. m. [7e édition]
- pendille, n. f.
- pendiller, v. intr.
- pendillon, n. m.
- pendoir, n. m.
- pendouiller, v. intr.
- pendre, v. tr. et intr.
- pendu, n. m.
- pendulaire, adj.
- pendule [I], n. m.
- pendule [II], n. f.
- penduler, v. intr.
- pendulette, n. f.
- pêne, n. m.
- pénéplaine, n. f.
- pénétrabilité, n. f.
HISTOIRE DU MOT
- pendre, v. a. [1re édition]
- pendre [I], v. a. [2e édition] pendre [II], v. n. [2e édition]
- pendre [I], v. a. [3e édition] pendre [II], v. n. [3e édition]
- pendre [I], v. a. [4e édition] pendre [II], v. n. [4e édition]
- pendre, v. a. [5e édition]
- pendre, v. a. [6e édition]
- pendre, v. a. [7e édition]
- pendre, v. tr. [8e édition]
- pendre, v. tr. et intr.