cent

I. CENT

adjectif numéral et nom masculin
Étymologie : xe siècle, comme adjectif ; xiie siècle, comme substantif. Du latin centum, « cent », et, au sens figuré, « un grand nombre ».
↪ voir aussi : II. Cent (n. m.)

I.

I. Adjectif numéral cardinal.
1.  Qui est constitué par la somme de quatre-vingt-dix-neuf plus un. (Reste invariable quand il n’est pas multiplié par un autre adjectif de nombre ou quand il est suivi d’un autre nombre.) Cent ans. Deux cents hommes, deux cent trente hommes ◇. Trois cent mille francs. Un déficit de deux cents millions, de trois cents milliards. Onze cents francs, seize cents francs. Courir le cent mètres. Rouler à cent kilomètres à l’heure ou, elliptiquement, à cent à l’heure. Fig. et fam. Vivre à cent à l’heure, avoir une activité intense.
2.  Par extension. Cent est employé dans un sens indéterminé pour désigner un grand nombre. Je l’ai vu cent fois. Vous trouverez cent occasions plus favorables. Il a cent et cent fois raison. C’est cent fois mieux.
▪ Expr. En un mot comme en cent, se dit pour reprendre et résumer une affirmation. Faire les cent pas, aller et venir en attendant. Être aux cent coups, extrêmement inquiet. Faire les quatre cents coups, se livrer à toutes sortes de désordres. Je vous le donne en cent ! vous aurez du mal à croire, à deviner quelque chose. Fam. Attendre cent sept ans, très longtemps.
3.  Marque de domaine : histoire. La guerre de Cent Ans, la succession des combats qui opposèrent, au cours des xive et xve siècles, la France et l’Angleterre. Les Cent-Jours, la dernière période du règne de Napoléon Ier après son retour de l’île d’Elbe, du 20 mars au 22 juin 1815.
4.  Employé comme adjectif numéral ordinal. (Reste invariable.) Page cent. Chant premier, vers deux cent. L’an mil neuf cent.

II.

II. Nom masculin.
1.  N. m. inv. Le nombre cent. Compter de un à cent. Le produit de cent multiplié par dix est mille. Cent s’écrit 100 en chiffres arabes, C en chiffres romains. Expr. fam. Faire du cent à l’heure, rouler à la vitesse de cent kilomètres à l’heure.
▪ Loc. Marque de domaine : commerce. Marque de domaine : finances. Pour cent ou, par abréviation, % (précédé d’un adjectif numéral), pour chaque centaine de francs. Cinq pour cent, dix pour cent, dans la proportion de cinq francs, dix francs pour cent francs. Prêter son argent à treize pour cent d’intérêt, ou à treize pour cent (13 %). Son capital a diminué de douze pour cent. Rapporter six pour cent. Elliptiquement et fam. Acheter du huit, du dix pour cent, des rentes de l’État fixées à ces taux.
▪ Par extension. Par rapport à cent unités envisagées et dénombrables. Un fromage à 45 % de matière grasse. Cinquante-trois pour cent d’électeurs sont des femmes. Fig. et fam. Cent pour cent, à cent pour cent, totalement. Production cent pour cent française. J’y suis favorable à cent pour cent.
2.  Ensemble formé par cent unités, centaine. Vendre, acheter au cent. Combien le cent, les deux cents d’huîtres ? Marque de domaine : jeux de cartes. Jouer, faire un cent de piquet, une partie de cent points au piquet.
▪ Expr. fam. Des mille et des cents, ou des cents et des mille, énormément. En deux ans, il a gagné des cents et des mille.
3.  Ce qui porte le numéro cent dans une série. Il habite au cent de l’avenue.
Orthographe
◇ Peut s'écrire cent-deux, deux-cents, deux-cent-trente-et-un, l’emploi du trait d’union étant étendu à tous les numéraux qui forment un nombre complexe inférieur ou supérieur à cent, selon les rectifications orthographiques de 1990.
[règle §1] Soudure des mots composés • numéraux.
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