couvert

COUVERT

nom masculin
Étymologie : xiie siècle. Participe passé substantivé de couvrir.

I.

I. Lieu où l’on est abrité.
1.  Seulement au singulier avec l’article défini. Logement, abri. Donner, assurer le couvert à quelqu’un. Avoir le vivre et le couvert, être nourri et logé. Marque de domaine : droit. Le clos et le couvert, voir Clos I.
2.  Lieu planté d’arbres qui donnent de l’ombre ; endroit où l’on peut échapper aux regards. Il y a dans ce parc d’agréables couverts. Se promener sous le couvert d’une haute futaie. Abritons-nous sous ce couvert. Le sanglier s’enfonça sous le couvert et disparut.
▪ Loc. adv. À couvert. Il pleut, mettons-nous à couvert, restons à couvert. Fig. Sa réputation est entièrement à couvert, il n’y a rien à lui reprocher. Mon honneur est à couvert, je suis à couvert. Marque de domaine : commerce. Être à couvert, avoir des garanties sûres pour les avances ou les prêts que l’on a faits à quelqu’un.
▪ Loc. prép. À couvert de, dans un lieu où l’on est protégé des intempéries, du danger, des regards. Être à couvert de l’orage, de la pluie. Se mettre à couvert des regards indiscrets. Fig. Il est à couvert de tout soupçon, de toute accusation. Cela le met à couvert de la nécessité. – Marque de domaine : militaire. Être, se mettre à couvert d’un bois, d’un marais, d’une rivière, être garanti, protégé des vues ou des attaques de l’ennemi par ces configurations du terrain.
3.  Loc. prép. Sous le couvert de, sous couvert de. Dans la langue administrative. Sous le nom, l’adresse de quelqu’un. Écrire au ministre sous le couvert de, sous couvert du recteur, du préfet, par la voie hiérarchique. La nomination m’est parvenue sous le couvert du général commandant le corps d’armée. En s’abritant sous la responsabilité de quelqu’un. Je ne l’ai fait que sous couvert de mes supérieurs, sous couvert d’un ordre exprès.
▪ Fig. et vieilli. Sous les dehors de, sous l’apparence de (le plus souvent en mauvaise part). Sous le couvert de l’amitié, il a multiplié les trahisons. Une vengeance assouvie sous couvert de justice.

II.

II. Par abréviation de Plat couvert, originellement, plat que l’on apportait des cuisines, recouvert d’une cloche de métal ou de faïence pour conserver la chaleur aux mets, et que l’on posait devant un ou plusieurs convives.
1.  L’ensemble de ce que l’on dispose sur une table en vue du repas. Mettre, dresser le couvert, disposer la nappe, la vaisselle, l’argenterie, les serviettes, etc. Ôter, ranger le couvert. Marque de domaine : histoire. Sous l’Ancien Régime. Grand couvert, repas d’apparat pris par le roi, un prince du sang, etc. Petit couvert, repas sans cérémonie.
2.  Les accessoires de table destinés à chaque convive. Donner, ajouter un couvert. Réserver au restaurant une table de six couverts. Avoir toujours son couvert mis chez quelqu’un, être certain qu’on y sera toujours reçu à table comme un familier de la maison. Par extension. Un service de table de douze couverts, permettant de dresser la table pour douze personnes. Une nappe de huit couverts.
3.  Ensemble formé généralement par une cuiller, une fourchette et un couteau. Un couvert d’argent, de métal argenté, de vermeil. Offrir un couvert à un enfant. Couvert à poisson. Couvert à dessert, couvert à entremets. Une ménagère de vingt-quatre couverts, coffre portatif contenant ce nombre de couverts ainsi que diverses pièces les accompagnant. Emporter un couvert de voyage, un étui garni d’une cuiller, d’une fourchette et d’un couteau.
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