étude

ÉTUDE

nom féminin
Étymologie : xiie siècle, estudie, puis estude. Du latin studium, « application zélée, ardeur, passion », et « application à l’étude, étude », dérivé de studere, « s’appliquer à ».

I.

I. Class. Soin particulier appliqué à une action, une attitude.
Il ne songe qu’à faire bonne chère, c’est là son étude. L’orateur met toute son étude à paraître sincère.

II.

II. Activité de l’esprit visant à acquérir des connaissances ou compétences ; travail intellectuel.
1.  Absolument. Activité intellectuelle désintéressée par laquelle on s’applique à apprendre, à comprendre. Se plaire à l’étude. Un esprit rebelle à l’étude. Expr. Un homme d’étude, qui se consacre à l’étude.
2.  Travail méthodique mené en vue d’acquérir des connaissances ou des capacités dans un domaine déterminé. S’adonner à l’étude des sciences, du droit, de la médecine. Se mettre à l’étude de la peinture. Un piano d’étude, que l’on utilise pour s’exercer. Une salle d’étude ou, elliptiquement, une étude, une salle où l’on étudie.
▪ Au pluriel. Ensemble des différents degrés d’instruction. Études primaires, secondaires, supérieures. Où avez-vous fait vos études ? Mener à bien des études de lettres.
3.  Travail intellectuel appliqué à un domaine particulier. L’étude de soi-même. L’étude approfondie des mœurs d’un animal. L’étude d’un mot. L’étude d’un rôle par un comédien. Étude préliminaire ou, elliptiquement, étude, examen approfondi d’une affaire, d’un dossier, préalable à une décision ou à une initiative. Mettre un projet de loi à l’étude. Dossier envoyé pour étude. Étude sur dossier, étude sur le terrain. Étude de marché.

III.

III. Ouvrage marquant une étape ou l’aboutissement d’un travail intellectuel.
1.  Ouvrage consacré à un sujet bien circonscrit. Publier une étude sur un auteur. Une savante étude.
2.  Marque de domaine : beaux-arts. Exercice de dessin, de peinture, de modelage, réalisé, généralement d’après nature, soit pour sa propre expérience, soit comme préparation en vue d’une œuvre ; ce dessin, cette peinture, ce modelage eux-mêmes. Une étude de main, de torse, de draperie. Étude d’après nature, d’après un modèle antique. Étude sommaire. Étude poussée. Ce musée a acquis une étude de Léonard de Vinci.
3.  Marque de domaine : musique. Pièce, généralement courte, initialement destinée par le compositeur à l’entraînement des exécutants. Les études de Chopin pour le piano. Les « Quarante Études » de Kreutzer pour le violon (1796).

IV.

IV. Lieu où l’on exerce des activités intellectuelles particulières.
1.  Lieu où travaillent ordinairement un notaire, un avoué, un commissaire-priseur ou un huissier, ainsi que leurs employés. Il y a cinq clercs dans cette étude. Fait et passé en l’étude de maître Untel. Par métonymie. Charge d’un officier ministériel ou public avec sa clientèle, son personnel, etc. Ce notaire a cédé son étude à son premier clerc. Une des principales études de commissaire-priseur de Paris.
2.  Salle où les élèves travaillent en dehors des heures d’enseignement. Vous terminerez la journée en étude. Faire ses devoirs à l’étude. Par métonymie. L’ensemble des élèves rassemblés dans une étude. L’étude des grands, l’étude des petits. Le temps passé en étude. Avoir deux heures d’étude.
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