habitude
HABITUDE
nom fémininÉtymologie : xive siècle. Emprunté du bas latin habitudo, « manière d’être, aspect physique ».
1.
Vieilli.
Conformation, disposition générale du corps ; air qui résulte du maintien, de la démarche et des attitudes ordinaires d’une personne.
La maladie a changé toute l’habitude de son corps.
2.
Disposition acquise par la répétition des mêmes actes.
Prendre, acquérir, contracter une habitude.
Perdre une habitude.
L’empire, la force de l’habitude.
Une habitude enracinée, invétérée.
L’habitude de la boisson, du tabac.
Cela tourne à l’habitude, en habitude.
C’est devenu chez lui une habitude.
Avoir l’habitude de veiller.
Avoir pour habitude de se lever tôt.
Être dans l’habitude de se faire servir.
L’habitude où il est d’être craint.
Je m’en suis fait une douce habitude.
Il a la mauvaise habitude de parler haut.
▪ Spécialement. Marque de domaine : théologie.
Péché d’habitude, dans lequel on retombe fréquemment.
– Marque de domaine : droit.
Délit d’habitude, infraction constituée par une série d’actes similaires qui ne tombent sous le coup de la loi pénale que par leur répétition.
L’exercice illégal de la médecine est un délit d’habitude.
– Marque de domaine : philosophie.
Manière d’être générale et permanente.
– Marque de domaine : grammaire.
Présent d’habitude, employé pour marquer qu’un fait dure ou se répète, qu’une action se reproduit régulièrement.
▪ Expr. proverbiale. L’habitude est une seconde nature, l’habitude crée en nous des dispositions qui paraissent aussi spontanées que si elles étaient innées.
▪ Loc. adv.
D’habitude, d’ordinaire, généralement.
D’habitude, il est ponctuel.
Il nous rejoindra là-bas comme d’habitude.
À son habitude, selon ou suivant son habitude, comme il y est accoutumé.
Il s’est montré très généreux, comme à son habitude.
Par habitude, de manière non réfléchie, comme on y est accoutumé.
3.
Au pluriel.
Manières usuelles d’être ou d’agir.
Ce sont les habitudes du pays, ses usages.
Conformément aux habitudes de la maison.
Ceci est contraire à ses habitudes, n’est pas dans ses habitudes.
Avoir ses habitudes, être attaché à ses habitudes.
Donner, faire prendre de bonnes habitudes à un enfant.
Mauvaises habitudes, contraires aux règles de la morale, de l’éducation.
▪ Loc. et expr.
Des habitudes de vieux garçon, des manies.
Un être, un homme d’habitudes ou d’habitude, dont la vie est bien réglée, qui n’aime pas le changement.
4.
Accoutumance acquise par une expérience répétée.
L’habitude du froid.
L’habitude de la souffrance ou, vieilli, à souffrir.
L’habitude diminue l’effet des médicaments.
Ce n’est qu’une question, qu’une affaire d’habitude.
5.
Aptitude, savoir-faire acquis par la pratique.
Manquer d’habitude.
Avoir l’habitude du commandement, de commander.
Il avait quelque habitude des affaires.
Une longue, une grande habitude du monde.
6.
Vieilli.
Accès qu’on a auprès de quelqu’un ; fréquentation ordinaire.
Avoir l’habitude auprès de quelqu’un, en quelque lieu.
Avoir une longue habitude avec quelqu’un.
Des années d’habitude.
Par métonymie.
Il avait à la Cour des habitudes.
Avoir une habitude, un commerce de galanterie qui se prolonge.
▪ Subsiste dans l’expression Avoir ses habitudes quelque part, chez quelqu’un, y venir fréquemment, y être bien connu et s’y sentir à l’aise.
Il a ses habitudes dans cette maison, dans ce restaurant.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- habilleur, -euse, n.
- habit, n. m.
- habitabilité, n. f.
- habitable, adj.
- habitacle, n. m.
- habitant, -ante, n.
- habitat, n. m.
- habitation, n. f.
- habité, -ée, adj.
- habiter, v. tr. et intr.
- habitude, n. f.
- habitué, -ée, n.
- habituel, -elle, adj.
- habituellement, adv.
- habituer, v. tr.
- habitus, n. m.
- hâbler, v. intr.
- hâblerie, n. f.
- hâbleur, -euse, n.
- hachage, n. m.