saillie

SAILLIE

nom féminin
Étymologie : xiie siècle. Forme féminine substantivée du participe passé de saillir.
1.  Mouvement brusque et soudain (vieilli). Ce cheval n’avance que par bonds et par saillies. Le sang sortait de son artère par saillies.
▪ Fig. Action ou parole impétueuse, inspirée par un sentiment vif, passionné (litt.). C’est une saillie dangereuse, extravagante. Il faut pardonner les saillies de la jeunesse. Dans la langue courante, désigne un trait d’esprit brillant et inattendu. Une saillie piquante, agréable. Sa conversation est riche en saillies.
2.  Le fait, pour une chose, de dépasser d’une surface ; ce qui dépasse ainsi. La saillie d’une pierre. Escalader une paroi rocheuse en s’accrochant à ses saillies. La saillie que forme l’os de la pommette. Par extension. La saillie d’un organe, le fait qu’il sorte hors de la cavité qui le contient normalement. La saillie d’une portion d’intestin au niveau du nombril constitue une hernie ombilicale.
▪ Loc. verb. Faire saillie, former saillie. Cette maison fait saillie sur la rue. Un portique formant saillie sur la façade d’un palais. Loc. adj. ou adv. En saillie. Des moulures en saillie.
▪ Spécialement. Marque de domaine : architecture. Marque de domaine : bâtiment. Saillie de rive, partie d’un pan de toiture qui dépasse du nu d’un mur de pignon.
▪ Par analogie. Marque de domaine : peinture. Vieilli. S’employait pour désigner l’effet produit par les figures, les objets représentés quand ils ressortent, se détachent du fond du tableau. Cette aiguière n’a pas assez de saillie.
3.  Chez les animaux, en particulier d’élevage, le fait, pour le mâle, de saillir la femelle, de s’accoupler avec elle. La saillie d’une génisse.
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