toi
TOI
pronom personnel de la deuxième personne du singulier.Étymologie : xe siècle. Issu du latin te, de même sens.
■
Forme tonique du pronom personnel de la deuxième personne du singulier, aux deux genres.
L’emploi de toi et des formes atones tu et te est commandé par la fonction du pronom, par sa position par rapport au verbe et par la modalité de la phrase (voir Tu et Te).
1.
Employé comme sujet, au lieu de tu.
– Quand il y a ellipse du verbe.
« Qui est désigné pour le remplacer ? – Toi. »
Aurais-je fait comme toi ?
J’aime le théâtre, toi aussi.
– Dans des phrases exclamatives, notamment pour accompagner un verbe à l’infinitif ou un adjectif.
Toi, nous quitter en ce moment !
Toi, vexé !
– Dans des propositions participiales.
Toi parti, nous allons nous retrouver bien seuls.
2.
Employé comme complément d’objet direct ou indirect, au lieu de te.
– Quand il y a ellipse du verbe.
La direction l’a nommé à tel poste et toi, à tel autre.
Il m’en veut, ainsi qu’à toi.
– Avec un verbe pronominal à l’impératif, lorsqu’il est à la forme affirmative.
Souviens-toi.
Arrête-toi.
Prends-toi en main.
Donne-toi du mal.
Tiens-le-toi pour dit.
Offre-le-toi.
(On dira en revanche, si la phrase est négative, Ne t’accable pas trop. Ne te fatigue pas.)
Devant les pronoms en et y, on emploie la forme élidée t’.
Donne-t’en la peine.
Prends-t’y plus tôt la prochaine fois.
3.
Emplois particuliers.
– Lorsque le pronom est coordonné à un ou plusieurs noms ou pronoms de même fonction.
Ton frère, ta cousine et toi êtes mes meilleurs amis.
Ni lui ni toi ne m’avez donné de vos nouvelles.
Je vous ai invités, tes parents et toi.
Toi et moi sommes d’accord sur ce point.
– Dans le complément du comparatif.
Il est aussi petit, plus petit que toi.
– Pour renforcer les pronoms atones et marquer l’insistance.
Toi, tu prétends…
Tu dis, toi…
Je suis inquiet ; toi, tu es tranquille.
Je t’aurais trahi, toi ?
– Suivi d’une apposition, d’une proposition relative, d’un participe, d’un adverbe, de certains adjectifs.
Toi, mon frère, tu ne sais pas cela ?
Toi qui es là, aide-moi.
Toi, ayant été absente, tu n’as pas été inscrite.
Toi aussi, tu es de mauvaise humeur.
Toi non plus.
Toi seule sais combien j’ai souffert.
Toi-même, tu le penses.
– Dans certaines constructions, pour marquer l’insistance.
En apostrophe.
Toi, suis-moi !
Comme complément, lorsque existe une restriction, dans les phrases comportant la forme négative Ne…
que.
Il ne compte punir que toi.
Avec il y a.
Parmi ceux qu’il a appelés, il y avait toi.
Il n’y a que toi qui saches faire cela.
Il n’y a que toi à qui elle accepte de parler.
Avec c’est, comme attribut.
C’est toi qui le dis.
C’est toi qu’il a citée en premier.
4.
Toi s’emploie lorsque le pronom est précédé d’une préposition, et quelle que soit sa fonction.
J’ai pensé à toi.
Il a parlé de toi.
Cette chose est pour toi.
Je suis fier, jaloux de toi.
Selon toi.
Je viens avec toi.
Les apparences sont contre toi.
Avant toi.
Chez toi.
Libre à toi de choisir cette voie.
Mon amour pour toi.
Ma haine de toi.
J’ai été trahi par toi.
– En coordination.
Je pense à ta mère et à toi.
Il n’a parlé ni d’elle ni de toi.
–
À toi sert souvent à marquer la possession.
C’est à toi.
Un ami à toi.
Dans des formules de politesse.
Je suis tout à toi, à ta disposition.
À toi, bien à toi, formule cordiale par laquelle on conclut une lettre.
– Avec c’est, comme complément.
C’est à toi qu’il s’adresse.
C’est de toi qu’elle parle.
– Pour renforcer le pronom objet et marquer l’insistance.
Te reprocher cela, à toi !
5.
Loc. et expr.
Pour toi, quant à toi, pour ta part.
Ton frère est puni ; quant à toi, ne t’avise plus de le suivre.
À toi de jouer, s’emploie pour inviter quelqu’un à jouer et, par extension, à agir.
Si j’étais toi, à ta place.
Connais-toi toi-même, traduction de la formule inscrite au fronton du temple d’Apollon à Delphes, devenue la devise de Socrate.
« Toi aussi, mon fils » (traduction du latin Tu quoque, mi fili), dernières paroles de César reconnaissant Brutus, son fils adoptif, parmi ses meurtriers.
Être à tu et à toi avec quelqu’un, être tellement lié avec quelqu’un que l’on se tutoie mutuellement ou, par extension, avoir une très grande familiarité avec lui.
Liens externes
Vous pouvez cliquer sur n’importe quel mot pour naviguer dans le dictionnaire.
VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- tocante, n. f.
- tocard, -arde, adj. et n.
- toccata, n. f.
- tocophérol, n. m.
- tocsin, n. m.
- toc-toc, adj. inv.
- tofu, n. m.
- toge, n. f.
- togolais, -aise, adj.
- tohu-bohu, n. m.
- toi, pr. pers.
- toile, n. f.
- toilé, -ée, adj.
- toilerie, n. f.
- toilettage, n. m.
- toilette, n. f.
- toiletter, v. tr.
- toiletteur, -euse, n.
- toilier, -ière, n.
- toise, n. f.
VOIR AUSSI
HISTOIRE DU MOT
- toy, pr. pers. [1re édition] tu, pr. pers. [1re édition]
- toy, pr. pers. [2e édition] tu, pr. pers. et nominatif sing. de la seconde personne [2e édition]
- toi, pr. pers. [3e édition] tu, pr. pers. et nominatif sing. de la seconde personne [3e édition]
- toi, pr. pers. [4e édition]
- toi, pr. pers. [5e édition]
- toi, pr. pers. [6e édition]
- toi, pr. pers. [7e édition]
- toi, pr. [8e édition]
- toi, pr. pers.