tordre

TORDRE

conjugaison verbe transitif Conjugaison : (se conjugue comme Attendre).
Étymologie : xiie siècle. Issu du latin populaire *torcere, altération de torquere, de même sens.
1.  Faire tourner un corps long et flexible sur lui-même en imprimant un mouvement contraire à l’une et l’autre de ses parties ou en entraînant l’une d’elles, l’autre étant fixe. Tordre du linge, une serpillière. Il lui a tordu le bras pour le faire parler. Tuer une volaille en lui tordant le cou. Pron. Elle s’est tordu la cheville en sautant. Se tordre les doigts, les mains de nervosité. Il se tordait de douleur.
▪ Spécialement. Marque de domaine : textile. Soumettre une fibre, un fil à une torsion. Tordre de la laine, des fils de soie.
▪ Expr. Se tordre comme un ver, se contorsionner. Fig. Tordre le cou à quelqu’un, le tuer et, par extension, tordre le cou à quelque chose, y mettre fin. Fam. Se tordre de rire ou, simplement, se tordre, rire à grands éclats. Cette histoire est à se tordre.
2.  Déformer une chose en la courbant, en la pliant, en la faisant aller de travers. Tordre une barre de fer. Tordre un clou en tapant maladroitement dessus avec un marteau. Il a la mauvaise habitude de tordre la bouche. Le dégoût lui tord le visage, les traits. Pron. Le pare-chocs de la voiture s’est tordu dans l’accident. Un arbre qui se tord sous la tempête.
▪ Par exagération. La peur, l’angoisse lui tordait le ventre.
▪ Expr. fig. et pop. Tordre le nez, laisser paraître sur son visage sa contrariété, son mécontentement, faire mauvais accueil à une proposition.
▪ Fig. Interpréter un discours, une idée de façon erronée ou abusive, en forcer le sens. En disant cela, vous tordez le texte, la pensée de l’auteur.
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